Esthétique touristique et ruines vues du ciel : l'exemple de Gunkanjima

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2015

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En détournant les logiciels comme Google Maps, Google Earth ou Google street view, certains artistes proposent aujourd'hui une autre forme de « tourisme » qui s'éloigne sans doute d'une esthétique de la ruine ou d'une poïétique de la destruction mais dont les créations pourtant recèlent un extraordinaire potentiel créateur alors même qu'elles s'appuient sur des images satel-litaires dénuées de regard. En proposant un point de vue différent sur les relations entre l'art et le voyage, ces artistes contribuent peut-être à déplacer la figure romantique de l'artiste aventurier. Le tourisme dont il est question est essentiellement un tourisme en chambre. Tenant compte du fait que Xavier de Maistre a écrit son Voyage autour de ma chambre en 1795, on peut considérer que ce type de voyage immobile n'est pas nouveau, tout comme ne l'est pas le détournement ou la parodie du genre du récit de voyage. La nouveauté, c'est que les artistes auxquels je pense ramènent des images qui ne sont pas seulement littéraires mais bien visuelles, des photos de lieux sur lesquels ils ne se sont pourtant jamais rendus.

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