De l’expression des passions à une figure animale anthropomorphe : les bêtes face au roi dans les reliefs néo-assyriens (IXe – VIIe s. av. J.-C.) 

Fiche du document

Date

2022

Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes

Licence

http://creativecommons.org/licenses/by/




Citer ce document

Margaux Spruyt, « De l’expression des passions à une figure animale anthropomorphe : les bêtes face au roi dans les reliefs néo-assyriens (IXe – VIIe s. av. J.-C.)  », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.093ae0


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr

Si la dimension symbolique du conflit opposant le roi néo-assyrien à la figure sauvage du lion a pu être étudiée, notamment par E. Cassin, il convient toutefois de préciser que le félin n’est pas le seul animal faisant face au monarque.Accompagné tant par ses chevaux que par ses chiens, le souverain chasse et s’oppose à de nombreux animaux tels que les hémiones ou les cervidés. Les reliefs néo-assyriens nous documentent largement sur cette pratique développée au sein de l’empire.La figuration de ces évènements cynégétiques présente un roi aux traits du visage fermés, marqué par un important stoïcisme : il contrôle parfaitement ses émotions. Les animaux apparaissent, quant à eux, en proie à leurs passions. La rage, la fureur, la détermination mais également l’effroi et la douleur se lisent parfaitement sur les traits de ces multiples bêtes. Un déplacement s’opère alors depuis la figure humaine vers celle des animaux, telle une anthropomorphisation de la figure animale. Il s’agit ici de tenter de comprendre l’existence même de ce transfert émotionnel mais également son impact sur la valeur discursive de l’image ainsi modifiée. Il convient en outre d’effectuer une étude comparative des émotions exprimées par les animaux représentés – domestiques et sauvages – mâles et femelles – afin de mieux percevoir les liens que les hommes entretenaient avec chacun d’entre eux. L’apport des sciences vétérinaires et éthologiques permet ici d’évaluer la véracité du rendu des affects animaliers.Afin de respecter le temps imparti et pour assurer l’homogénéité du corpus, seuls les reliefs figurant des scènes de chasse issus des palais assyriens de Nimrud, Khorsabad et Ninive seront étudiés. Chevaux affolés, chiens déterminés, lions enragés ou cervidés apeurés, tels sont les premiers qualificatifs que l’on pourrait donner aux animaux représentés dans les reliefs assyriens. Le roi, lui, depuis son char ou monté sur son destrier lancé à pleine vitesse, se mure dans une absence d’expression. Il guide pourtant l’action où seules les bêtes semblent s’émouvoir. Reste à savoir si ces passions sont bestiales ou si, éminemment humaines, elles ne révèlent pas toutes leurs forces grâce à ce déplacement vers la figure animale.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Exporter en