Entre réinterprétation du passé et difficile rapport à la modernité, les stratégies de légitimation du pouvoir ouzbek

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2013

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Karine Gatelier, « Entre réinterprétation du passé et difficile rapport à la modernité, les stratégies de légitimation du pouvoir ouzbek », Revue internationale de politique comparée, ID : 10670/1.09rbdq


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Au pouvoir depuis son accession à l’indépendance en 1991, le régime ouzbek a largement investi, pour le réinterpréter, le répertoire du passé et de la tradition. Si le contexte de l’époque, celui de la création du nouvel État, a pu l’expliquer, la distance temporelle avec cet événement fondateur rend de plus en plus criant le hiatus entre un imaginaire national quasi-exclusivement inspiré d’une mémoire réinventée et le quotidien des Ouzbeks. Pourtant le pouvoir peine à articuler discours et action publique avec une modernité qui ouvrirait les perspectives tangibles de l’avenir promis. Le programme de réaménagement des centres urbains du pays vise à articuler au passé une modernité mais cette relation reste problématique dans la mesure où le pouvoir dépend d’un statu quo social où les inégalités se creusent. Le passé est alors à nouveau convoqué pour le justifier et toute idée de progrès social est évacuée.

Between the re-interpretation of the past and a problematic relation to modernity: the legitimation strategies to the power in UzbekistanIn power since independence in 1991, the Uzbek regime has heavily invested in, so as to re-interpret, the repertoire of its past and tradition. The context at the time – that of creating a new state – can have explained this practice but the temporal distance with this founding event makes the discrepancy between a national imagination almost exclusively based on a re-invented memory and the reality of daily life for Uzbeks painfully obvious. The regime, however, finds it difficult to articulate its public action and discourse with a modernity that would open tangible prospects of the promised future. The urban redevelopment program aims to articulate a modernity to the past but this relationship remains problematic in that the regime depends on a social status quo in which inequalities are widening. The past is thus summoned once again to justify the program, while any idea of social progress is shrugged off.

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