lettres, lignes, tracés

Résumé 0

Pour son deuxième numéro, la revue écriture et image reprend le thème du cycle de conférences CEEI-THALIM intitulé « la lettre et la ligne », organisé à l'INHA de 2018 à 2020, en y associant la notion de « tracé ». Comme le veut la tradition du Centre d'étude de l'écriture et de l'image, ces trois termes sont abordés par un choix d'objets issus d'aires géographiques différentes (pour ce numéro Europe, Amérique du Sud et Asie), et pris sur un temps long (de l’Antiquité à nos jours). Il y est ainsi question de manuscrits, de livres imprimés, mais aussi de cartes géographiques, d’estampes, de peintures, de photographies, d'électrographies ou encore de broderies, de calligraphies, de lettres d'abécédaires et de typographies dans une hétérogénéité assumée, visant à mieux cerner les marges frontalières qui distinguent, et nouent entre elles, les trois notions qui constituent la focale de ce numéro.L’introduction du numéro présente plus en détail la sélection de textes recueillis dans les rubriques « articles » et « cabinet de curiosités », que viennent, en écho, renforcer ou éclairer les autres sections du numéro : « archives », « entretiens » et « comptes rendus ». Le lecteur découvrira par ailleurs deux nouvelles rubriques, placées en ouverture et en clôture du numéro.La première, conçue comme un lieu d’exposition, intitulée « entre-vues », propose une rencontre avec un.e artiste, offrant un regard, à l’initiale du numéro, sur le thème de la livraison. La réflexion sur l’écriture et l’image ne peut en effet s'engager qu'à partir de ce qui est donné à voir, dans une approche immédiate, un « instant visible » comme le concevait Anne-Marie Christin. C’est ce que réalise l’œuvre vidéo Zeitbuch / Livre du temps / كتاب الزمن proposée par notre artiste invitée Myriam El Haïk.La rubrique « perspectives », placée en clôture, a pour sa part, une vocation plus générale et réflexive, consistant à présenter des notes de travail ou de terrain, des études ou des travaux en cours. Pour son inauguration, elle a été confiée à David Martens, professeur à l'université de Leuven, qui a choisi de coordonner un hommage collectif à Yves Jeanneret, ancien membre du CEEI, disparu le 25 mai 2020 et dont les travaux, réferences du domaine des SIC mais aussi, plus largement, des disciplines de l’écrit, ont ces dernières années interrogé la notion de « trace » en relation avec celle de « tracé ». C'est cette trajectoire qui est restituée dans une mosaïque de témoignages offerts par ses anciens étudiants, amis et collaborateurs.