30 avril 2025
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Kamel Chabane et al., « De l’émotion à l’enseignement, appréhender le terrorisme en classe », Diversité, ID : 10670/1.0a1b9b...
Depuis 2012, la France a été touchée sur son territoire par la violence terroriste. L’attentat, faisant irruption dans le quotidien, résonne dans les salles de classe. Le terrorisme, complexe, mal connu, difficile à cerner, objet d’instrumentalisation politique, distordu par la caisse de résonance des médias, est une question contemporaine, qui traverse la société. Que ce soit la traque des frères Kouachi, suivie depuis les salles de cours, l’assaut contre l’Hyper Cacher qui conclut la séquence terroriste de janvier 2015, le 13 novembre qui ébranle toute la société, l’attentat de Nice, fauchant des enfants sur la promenade des Anglais, le 14 juillet 2016, ou encore l’assassinat des professeurs Samuel Paty et Dominique Bernard, le 16 octobre 2020 et le 13 octobre 2023, les émotions surgissent chez les enseignants et les élèves. Quelle place faire à l’émotion dans la salle de classe ? Comment la dépasser, en faire un levier pour appréhender le phénomène terroriste dans sa complexité ? Les recherches récentes en sciences sociales interrogent les réactions des sociétés face au terrorisme. Comprendre le surgissement des émotions dans la classe, la sienne en tant qu’enseignant, celles des élèves, savoir réagir, mettre les mots, la bonne distance, la juste temporalité, appréhender des outils pour dépasser l’émotion et construire un espace propice à l’acquisition des connaissances, élaborer des stratégies pédagogiques sont autant de défis posés à l’enseignant confronté à la violence terroriste.