26 février 2015
HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société - notices sans texte intégral
Berthille Pallaud, « De l'erreur de langage à l'interruption disfluente. », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société - notices sans texte intégral, ID : 10670/1.0a59ee...
Seront d'abord présentés brièvement les contextes théoriques et l'évolution des recherches sur les disfluences. Il apparaît que les erreurs de langage ont fait l'objet de soins attentifs bien avant le XIXème siècle. Il reste que les recherches dans ce domaine sont, depuis, très nombreuses surtout depuis une trentaine d'années. La notion de disfluence varie selon les études et a, donc, beaucoup évolué tout comme ont varié les objectifs des études qui ont décrit ces phénomènes. Le projet d'annotation des disfluences du corpus du CID (un gros corpus de français parlé réalisé au Laboratoire Parole et Langage) propose de privilégier la notion d'interruption dans la fluence verbale et d'étudier les effets de ces interruptions (Pallaud et al.,2013). Cette démarche a l'avantage de situer les phénomènes de disfluence dans le contexte plus large de ce qui s'oppose à la fluence d'un énoncé : seront décrites les interruptions suspensives et celles qui sont disfluentes, du moins au niveau morphosyntaxique. La méthode s'appuie sur la structure décrite par Shriberg (1994) qui distingue autour du Point d'interruption ce qui est interrompu (le Reparandum), ce qui éventuellement accompagne cette rupture (l'Interregnum ou Break) et les effets sur la poursuite éventuelle de l'énoncé (le Reparans ou repair). Sera exposée la méthode d'identification et d'annotation des phénomènes d'interruption dans la fluence verbale au cours d'une heure de conversations à deux locuteurs à qui un thème de discussion est proposé. Actuellement, les huit dilogues du CID sont annotés sur au moins 20 min. Certains des premiers résultats seront présentés.