La chance et les biens moraux et non moraux chez Aristote

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2021

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Sarah Broadie et al., « La chance et les biens moraux et non moraux chez Aristote », Les Études philosophiques, ID : 10670/1.0aey2x


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Le sujet de l’étude est la relation entre le bonheur et la chance selon Aristote. Ce problème est abordé à partir de la question de savoir si la sagesse et la vertu suffisent au bonheur. Si tel était le cas, une personne pauvre et malade serait heureuse. Pour Aristote, au contraire, le bonheur nécessite des biens non moraux pour être complet. Le bonheur n’est pas seulement ce qui rend les autres choses bonnes, il est aussi ce qui est complet et désirable. Dans ce cas, la question du rapport du bonheur à la chance se pose : le bonheur dépend-il de la chance ? Ce problème est lui-même examiné dans le cas particulier d’un bien non moral : la fin de la vie. Aristote est-il d’accord avec le mot de Solon : « Ne pas dire “heureux” ceux qui sont encore vivants, mais seulement une fois la fin atteinte. » Peut-on dire qu’une vie est heureuse même si sa fin est inconnue ? Peut-on dire qu’elle est heureuse maintenant, quand on sait qu’elle se terminera misérablement ? L’auteur fait une lecture détaillée des deux traitements qu’Aristote donne à cette question en EE II 1 et EN I 10-11. Elle montre que, selon l’ Éthique à Nicomaque, il est possible de dire que quelqu’un est heureux même si l’on ne connaît pas la fin de sa vie. Le bonheur ne dépend pas du hasard dans la mesure où le bonheur dépend entièrement de l’activité vertueuse qui, à son tour, ne dépend que de l’agent. L’article se termine par une analyse plus brève de ce qu’on appelle la « chance constitutive » en EN III 7 et X 10.

The topic of the study is luck in relation to happiness according to Aristotle. This problem is approached from the viewpoint of whether wisdom and virtue are sufficient for happiness. If this were the case, a poor and sick person would be happy. For Aristotle, on the contrary, happiness requires non-moral goods to be complete. Happiness is not only what makes the other things good; it is also something complete and desirable. In this case, the question of the relation of happiness to luck arises: does happiness depend on luck? This problem is itself examined in the particular case of a non-moral good: the end of life. Does Aristotle agree with Solon’s dictum: “Do not say ‘happy’ of the living, but only once the end is reached”. Can someone’s life be said happy even if its end is unknown? Or can it be said to be happy now, when one knows that it will end miserably? The author gives a detailed reading of the two treatments Aristotle gives to this question in EE II 1 and NE I 10-11. She shows that, according to the Nicomachean Ethics, it is possible to say that someone is happy even if one doesn’t know the end of his life. Happiness does not depend on the chance insofar as happiness depends entirely on virtuous activity which, in turn, depends only on the agent. The article ends with a shorter consideration of the so-called “constitutive luck” in NE III 7 and X 10.

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