Les syntagmes picéniens povaisis pidaitúpas, me{nt}fistrúí nemúneí, trebegies titúí : Contribution à l'exégèse du cippe paléo-sabellique TE 5 (Penna S. Andrea) à la lumière de l'inscription falisque archaïque de Cérès

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2006

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Vincent Martzloff, « Les syntagmes picéniens povaisis pidaitúpas, me{nt}fistrúí nemúneí, trebegies titúí : Contribution à l'exégèse du cippe paléo-sabellique TE 5 (Penna S. Andrea) à la lumière de l'inscription falisque archaïque de Cérès », Revue de philologie, de littérature et d'histoire anciennes, ID : 10670/1.0awz3a


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Malgré leur similitude, le rapprochement du falisque fitaidupes (Ve 241) et du sud-picénien pidaitúpas (TE 5) paraît très difficile à admettre pour des raisons d’ordre phonétique. En dépit des nombreuses tentatives pour comprendre le mot clef de l’inscription de Cérès, une explication entièrement satisfaisante fait toujours défaut. L’hypothèse traditionnelle, qui met en relation l’élément final - pes avec pendere et pondus du latin, laisse perplexe, et il faut certainement renoncer à l’interprétation curieuse qui fait de urnela [ti]tela une petite tirelire. Par conséquent, bien qu’elle semble séduisante d’un point de vue phonologique, la comparaison du falisque arcentelom avec le latin argentum pèche par la sémantique.Notre propos est de montrer que le texte falisque contient une allusion plaisante à la goutte, un mal qui dans l’Antiquité passait pour être associé avec une activité sexuelle débridée et des excès de table. Le vase était censé fournir un remède ( arcentelom, terme apparenté au latin arceo) à celui dont le pied était enflé ( aidupes, cf. aemidus, pes et le nom grec d’Œdipe).L’étude se concentre ensuite sur le texte de la stèle anthropomorphe de Penna S. Andrea TE 5. Des observations de caractère descriptif, une approche combinatoire de sa structure syntaxique, et une prise en compte scrupuleuse des conventions orthographiques sud-picéniennes mènent à la formulation d’une hypothèse sur le contenu de l’inscription.

Despite their resemblance to one another, the connection of Faliscan fitaidupes (Ve 241) with South Picene pidaitúpas (TE 5) seems on phonetic grounds highly problematic. Although various attempts have been made to elucidate the key word of the Ceres-inscription, a definitive explanation has not yet been found. The common assumption that the final element - pes is cognate with Latin pendere and pondus is open to serious doubt, and the far-fetched interpretation of urnela [ti]tela as a little piggy bank or money box should probably be abandoned, so that the comparison between Faliscan arcentelom and Latin argentum, though phonologically tempting, is semantically out of place.We argue that the Faliscan text contains a humorous allusion to gout, a pain which in Antiquity was thought to be linked to immoderate sexual intercourse and overindulgence in food and drink. The vase is supposed to provide a remedy ( arcentelom, related to Latin arceo) for the one who is “swollen-footed” ( aidupes, cf. aemidus, pes, and the Greek name of Oedipus).The paper then focuses on the text of the anthropomorphic stele TE 5 from Penna S. Andrea. Some descriptive observations, a combinatory approach to its syntactical structure, and careful considerations on the South Picene spelling conventions lead to the formulation of a hypothesis about the content of the inscription.

ZusammenfassungUnter Anwendung der kombinatorischen Methode wird im Folgenden ein Deutungsversuch der (süd)pikenischen Schlüsselwörter povaisis und me{nt}fistrúí vorgeschlagen, und eine Gesamtinterpretation der im Jahre 1973 gefundenen Stele von Penna S. Andrea dargelegt. Dabei wird povaisis „damit du vollbringst / ausführst“ in zwei selbständige Strukturelemente zergliedert. Der Satzkern aisis, der genauso wie das von der altfaliskischen Form aidupes zu trennende Verb aitúpas die Wurzel von lat. agere enthält, wird als paläo-sabellischer Vertreter der Verbalformen des lateinischen Typs faxim aufgefasst. Eine Entsprechung der lateinischen finalen Konjunktion quō liefert pov, dessen als ein die Univerbierung erleichternder Hiattilger bestimmt werden darf, da panivú ein weiteres Beispiel für den Einschub eines subphonematischen Gleitlauts [w] bietet. Um die Struktur des Kompositums me{nt}fistrúí zu erhellen, wird der Satzteil mefiín veiat (vepetí) « er ruht / ruhe in der Mitte (des Grabes) » (MC 1) herangezogen, dessen Verb das semantische Gegenstück zum Hinterglied *-str-o- bildet, welches einen Anschluss an lat. sternere findet. Der Vergleich der beiden Inschriften soll die Hypothese eines Transponats *mefyo-str-o- „der in der Mitte (des Grabes) Liegende“, einer Bezeichnung des Geehrten, offenkundig eines Bestatteten, besser untermauern. Die hier relevanten phonologischen Prozesse und die syntaktischen Funktionen werden einer eingehenden Analyse unterzogen1.

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