18 avril 2024
info:eu-repo/semantics/openAccess , CC BY-NC-SA 4.0
Nathalie Blanc et al., « Politique des formes », Revue Actes Sémiotiques, ID : 10.25965/as.3474
La proposition que nous développons ici part d’un double constat : la prise en considération de critères esthétiques, notamment paysagers dans l’action publique et les mobilisations associatives ; l’importance du sentiment esthétique dans la relation à l’environnement. La politique des formes est une expérimentation politique qui vise à promouvoir une conception sensible de l’environnement exprimant un engagement corporel imaginatif et participatif avec la nature. Elle s’enracine dans l’expérience des habitants qui révèle la force et la richesse des attaches qui les relient à leurs milieux de vie. Elle tente d’introduire le jugement esthétique comme un critère démocratique, non expert dans les débats publics. Elle utilise ainsi les formes d’énonciation et de représentation commune (paysage, ambiance, récit) comme des outils d’appréhension de ce qui nous lie à l’environnement et comme des ressorts d’action collective selon des modalités partagées.