Garlands of Flowers and Crowns of Weeds in Shakespeare’s Drama: Pastoral Attire or Emblem of Madness? La couronne agreste dans le théâtre de Shakespeare : ornement pastoral ou emblème de folie ? En Fr

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4 juin 2022

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Pascale Drouet, « La couronne agreste dans le théâtre de Shakespeare : ornement pastoral ou emblème de folie ? », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.4000/episteme.14725


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Résumé En Fr

In The Winter’s Tale, Shakespeare’s tragicomedy performed in 1611, the playwright includes a now famous pastoral scene, the “sheep-shearing feast”, during which Perdita swaps her shepherdess’s clothes for the attire of Goddess Flora, thus adorning herself with “unusual weeds” (IV.4.1). Perdita wishes she had spring flowers to make garlands matching the youth of Florizel and other young guests – so her garland too is poorly matched. This paper focuses on the garland of flowers typical of pastorals so as to show how Shakespeare’s drama challenges its traditional meaning, both playing with the symbolism presented in herbals (such as William Turner’s A New Herball and John Gerard’s The Herball) and suggesting effects of anamorphosis between the green world and what Jean-Jacques Mayoux termed the “dark pastoral”. Could Jacobean spectators look at the garlands made by Perdita without remembering, in Hamlet, the flowers that mad Ophelia offered and the “coronet weeds” (IV.7.147) and “weedy trophies” (149) she was making before drowning into the river, and, in King Lear, mad Lear’s crown made of “furrow-weed” (IV.4.3) and “idle-weeds” (5)?

Dans The Winter’s Tale, tragi-comédie portée à la scène en 1611, Shakespeare inclut une scène pastorale désormais célèbre, la fête de la tonte, où Perdita troque ses habits de bergère contre les atours de la déesse Flore, se parant ainsi de « unusual weeds » (IV.4.1). Perdita regrette de ne pas avoir de fleurs de printemps pour faire des couronnes assorties à la jeunesse de Florizel et des autres jeunes convives – sa couronne à elle aussi est donc mal assortie. Cette contribution s’intéresse à la couronne de fleurs typique de la pastorale pour montrer comment Shakespeare, dans son théâtre, en altère le sens traditionnel en jouant avec la symbolique présentée dans les herbiers (A New Herball de William Turner ; The Herball de John Gerard), ainsi qu’en suggérant des effets d’anamorphose entre le monde vert et ce que Jean-Jacques Mayoux a appelé la « pastorale noire ». Était-il possible, pour les spectateurs jacobéens, de regarder les couronnes que confectionne Perdita sans que ne leur revinssent en mémoire, dans Hamlet, les fleurs qu’offre Ophélie sous l’emprise de la folie et celles qu’elle tresse (« coronet weeds », IV.7.147 ; « weedy trophies », 149) avant de tomber dans la rivière de s’y noyer et, dans King Lear, la couronne de fleurs d’été, d’herbes des champs (« furrow-weeds », IV.4.3) et d’herbes folles (« idle weeds », 5) dont Lear, divaguant, se ceint le crâne ?

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