21 juin 2024
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Marion Gras Gentiletti et al., « Le sentiment d’(in)sécurité dans les transports partagés autonomes : revue de littérature », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10.25578/RTS_ISSN1951-6614_2024-02
Le contexte climatique actuel amène aujourd’hui les industriels et les acteur·trice·s de la transition écologique à repenser nos modes de transport. Le train autonome en particulier présenterait un intérêt puisqu’il permettrait, entre autres bénéfices, de réduire les risques liés aux facteurs humains. Cette question de la sécurité, centrale dans le développement de ces nouvelles offres de transport, reste néanmoins actuellement traitée sur le plan de la fiabilité technique et ne s’intéresse que partiellement aux ressentis réels des voyageur·euse·s alors que les ressentis en question auront un impact majeur sur l’acceptation des futurs services. Ce papier vise à identifier des travaux scientifiques existants dans la littérature nationale et internationale afin de recenser les connaissances existantes sur le sentiment subjectif d’(in) sécurité vis-à-vis des trains autonomes, et plus largement des transports partagés, principalement autonomes. Plusieurs résultats s’en dégagent. D’abord, le sentiment d’insécurité dans les transports partagés autonomes est peu lié à la crainte de l’accident de la route ou à la fiabilité technique du transport. L’autonomie du transport apparaît plutôt comme un gage de fiabilité. L’absence de personnel à bord du transport renvoie en revanche à un risque accru d’agressions et à l’absence de premiers secours. D’autre part, la littérature traite des dispositifs techniques de réassurance qui pourrait favoriser un plus grand sentiment de sécurité dans les transports partagés autonomes.