2008
Cairn
Hélène Brocq et al., « Place de la honte dans la clinique palliative : analyse du discours du malade atteint de SLA », Perspectives Psy, ID : 10670/1.0bwls9
Resumé La sclérose latérale amyotrophique est une maladie neurodégénérative grave au pronostic inéluctable, due à une altération du fonctionnement des cellules nerveuses qui commandent la motricité volontaire. Le travail clinique auprès des patients atteints de cette maladie fait apparaître un sentiment de honte caractéristique. L’hypothèse ici envisagée par les auteurs prend en compte les deux instances psychiques de la personnalité que sont l’Idéal du Moi et le Moi-Idéal dans l’oeuvre freudienne. Les éléments déterminants en sont : d’une part le rapport de l’Idéal du Moi avec l’expérience d’une atteinte narcissique et de la blessure irréversible qu’elle provoque, d’autre part le Moi-Idéal en rapport avec la déchéance ressentie dans la honte consécutive à la pathologie de la sclérose latérale amyotrophique, honte de se réduire à un objet de soins, honte de la déchéance infligée par la paralysie évolutive et ses radicales conséquences. Notre réflexion insiste, à travers des évocations cliniques, sur cette cooccurrence entre sclérose latérale amyotrophique, rupture des assises narcissiques et sentiment de honte.