Solipsisme ou Division du Travail ?: Où est la Perversion de l’Agent Moral ?

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2019

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Isabelle Delpla, « Solipsisme ou Division du Travail ?: Où est la Perversion de l’Agent Moral ? », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.11606/issn.1981-9471.v1iSupplementp178-201


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Résumé Fr

La philosophie morale reste tributaire d’une forme de solipsisme. Par la désignation de solipsisme moral, je ne vise pas l’égoïsme, ni la solitude psychologique ou existentielle du sujet, mais avant tout la forme logique d’une telle attitude. Celle-ci consiste à se concevoir comme le seul agent moral. Dans un tel solipsisme, les concepts moraux se définiraient dans les mêmes termes si j’étais effectivement le seul agent moral dans un monde d’êtres sensibles (victimes impuissantes, enfants, personnes dépendantes, voire animaux) ou d’éventuels hommes-machines qui ne sont pas eux- mêmes considérés comme des agents. Les intermédiaires de mon action sont vus comme des médiations si transparentes qu’ils pourraient être remplacés par des machines sans modifier la nature de mon obligation morale. Dès lors, ma responsabilité est illimitée et totale : les limites de mon obligation morale sont les limites du monde. Toute limitation de l’action relève de l’immoralité. Les médiations humaines de l’action, la pluralité quantitative des agents moraux et la pluralité qualitative des postures morales n’y ont pas de place.

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