L’enfant témoin et l’enfant lecteur chez Mehrnousch Zaeri-Esfahani. Lire des « témoignages » dans le cadre scolaire

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2020

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A contrario

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Camille Schaer, « L’enfant témoin et l’enfant lecteur chez Mehrnousch Zaeri-Esfahani. Lire des « témoignages » dans le cadre scolaire », A contrario, ID : 10670/1.0cv1uf


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Dans deux œuvres destinées à la jeunesse, Mehrnousch Zaeri-Esfahani, née en Iran, raconte la révolution islamique, le régime autoritaire, puis son exil et celui de sa famille en Allemagne. Les deux ouvrages, publiés en 2016, explorent des façons de raconter un vécu par le biais de « genres » différents. Tandis que 33 Bogen und ein Teehaus est qualifié par l’autrice d’ Autobiografie, Das Mondmädchen est qualifiée de Roman (en allemand). Cet article a pour but, d’une part, d’analyser l’usage particulier que l’autrice fait du terme Zeugin (témoin) et, d’autre part, d’interroger les procédés textuels et péritextuels des deux œuvres à la lumière d’études que des chercheur·e·s ont consacrées au témoignage : l’emploi de la première personne et son lien avec la collectivité, la possibilité de témoigner par le biais du roman, la question de l’adresse et, en particulier pour ces œuvres, du jeune lectorat et de sa potentielle « responsabilité » face au témoignage.

In two recently published children’s books, the Iranian-born author Mehrnousch Zaeri-Esfahani narrates her experience of the Islamic revolution, life under an authoritarian regime, and her later exile in Germany. While Zaeri-Esfahani describes the first of these two works, 33 Bogen und ein Teehaus ( 33 Arches and a Teahouse) as an autobiography, the second, Das Mondmädchen ( The Moongirl), is labelled as a Roman in German. This article aims to explore the modalities of bearing witness that are made visible in these two narrative forms. Concretely, this means examining, on the one hand, how the author uses the term Zeugin (witness), and, on the other, how scholarship on testimony can be used to analyse both the texts and peritexts of her work. The article follows these two approaches by studying in detail the connection between first-person narration and an implied collective, the possibility of bearing witness through fiction, the question of the addressee and, especially, of the role of young readers and their potential “responsibility” as a public.

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