L’invention d’une nouvelle catégorie de classement et d’action : la “déscolarisation”, ses spécialistes et ses dispositifs

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23 octobre 2012

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Laurence Proteau, « L’invention d’une nouvelle catégorie de classement et d’action : la “déscolarisation”, ses spécialistes et ses dispositifs », Cahiers de la recherche sur l'éducation et les savoirs, ID : 10670/1.0dvrd1


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En partant de la genèse et de l’évolution d’un “partenariat” entre des dispositifs de prise en charge des jeunes en difficulté scolaire créés par une inspection académique de la région parisienne, l’auteur montre les modalités ordinaires des accords et désaccords entre des professionnels aux habitus différents et parfois en opposition. Ainsi, à propos de la question nouvellement institutionnalisée de la “déscolarisation”, on voit comment les différents professionnels s’en saisissent et s’affrontent pour imposer leur définition et leur modalité de traitement – l’enjeu étant de maintenir ou de conquérir des positions dans un espace de prise en charge qui exige, de la part des différents professionnels, la production d’expertises, surtout si semble émerger une “nouvelle question scolaire”. La “déscolarisation”, pour exister comme catégorie de pensée et d’action institutionnelle, doit s’inscrire dans des dispositifs dont l’une des tâches est de produire une définition du public cible en affirmant une “spécialité” et en revendiquant le monopole de “l’expertise”. Malgré les luttes entre les différents agents de ces dispositifs, l’accord se fait néanmoins sur un enjeu : faire reconnaître un espace de prise en charge en imposant la mise en théorie des pratiques expérimentées sur le terrain. Les analyses de situations de “partenariat” institutionnel montrent à la fois les tendances à l’homogénéisation des points de vue et des explications privilégiées, ainsi que les conflits et les luttes autour du pouvoir d’expertise qui opposent et structurent l’espace des “partenaires” le plus souvent en quête de reconnaissance.

From the genesis and evolution of a “partnership” between plans of action of taking care of youth with schooling difficulties built up by school inspection of Paris Region, the author shows ordinary modes of agreement and disagreement between professionals with different and sometimes opposite “habitus”. Thus, considering the newly institutionalised question of “deschooling”, one can see how different professionals are seizing it and confront each other to impose their own definition and their mode of treatment – the stake being to maintain or gain positions in the field of taking care which requires expert evaluation production from different professionals, especially if a new “school question” seems to rise up. To exist as a thinking and institutional actions category, “deschooling” must lie within the scope of plans of action whose one of the task is to produce one definition of public target by asserting a “speciality” and by claiming the mono-poly of “expert evaluation”. Despite the fight between different agents of these plans of action, agreement is find on one stake: to acknowledge a room of taking care by imposing theorisation of practices experienced in the field. The analysis of institutional “partnership” situations show tendencies of point of view and favoured explanations homogenization at once and conflicts and fights around the expert evaluation power which oppose and structure the space of the “partners” who are most of the time in quest of gratefulness.

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