Les Périsphinctidés du Bathonien moyen et supérieur du Mâconnais (Saône-et-Loire, France)

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2012

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Charles Mangold et al., « Les Périsphinctidés du Bathonien moyen et supérieur du Mâconnais (Saône-et-Loire, France) », Travaux et Documents des Laboratoires de Géologie de Lyon (documents), ID : 10670/1.0e4f65...


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Numerous and well preserved ammonites from Bathonian rocks were collected during more than twenty years by Dr. Arnaud Roger Martin in the wine area near Mâcon, and are here studied giving us a good opportunity for the revision of Lissajous’ posthume work (1923). The fossils of Lissajous’ collection are kept in the Collection Service of Lyons-1 University (Curator Abel, Didier Prieur). The very fossiliferous beds of Late Middle Bathonian (Subcontractus, Morrisi and Bremeri Zones) and of Early Upper Bathonian (Retrocostatum Zone) supply about five hundred Perisphinctids. Among them there are many Zigzagiceratids and very rare Grossouvriids. Zigzagiceratids are represented by five genera : Prevalia, Procerites, Siemiradzkia, Homoeoplanulites and Wagnericeras. Prevalia was discribed for the first time by Stephanov (1972) as one of the subgenus of Siemiradzkia. We raise it at generic rank as a dimorphic taxon with macro [M] and micro [m] morphs. The dimorphism could be established for five species : P. subcongener (Lissajous), P. subfluctuosa (Lissajous), P. paragracilis (Besnosov), P. thressa (Stephanov), and a new species P. saintjohnpersi n. sp., and it seems likely for P. pseudoimitator (Besnosov). At least two species are known only by their [M] morph : P. kysylalmensis (Besnosov), and P. verciacensis (Lissajous). The taxonomic practise for Procerites and Siemiradzkia is quite different. The difficulties for coupling the dimorphs into a same species lead us to use temporarily separate genera : the first one includes [M] morphs, and the second one [m] morphs. Procerites [M] includes P. praequercinus n. sp., P. quercinus (Terquem & Jourdy), and P. sp. The genus Siemiradzkia contains the homologous [m] morphs with five « species » : S. pseudorjasanensis (Lissajous), S. matisconensis (Lissajous), S. nodosa (Mangold), and two new forms S. richei n. sp., S. escollensis n. sp. Homoeoplanulites encloses [M] forms (= Parachoffatia Mangold) and [m] forms which cannot be assembled into a same species : H. choffatiaformis (Besnosov) [M], H. homoeomorphus Buckman [m], H. aequalis (Roemer) [m], H. mangoldi (Dominjon) [m], H. mouterdei n. sp. [m], H. marcelli n. sp. [ m]. The coupling of dimorphic pairs within Wagnericeras is still imperfect. Fifteen species are described : to W. compressum n. sp. [M+m] and W. sericonstrictione n. sp. [M] are added [M] morphs of species previously known as W. lissajousi (Besnosov), W. kudernatschi (Lissajous) or to forms near W. arbustigerum (d’Orbigny), W. suspensum (Buckman), W. fortecostatum (de Grossouvre), and W. bathonicum (Arkell). The [m] morphs are identified in W. prisciacensis (Lissajous), W. pelletieri (Lissajous), W. detortum (de Grossouvre), and four other morphs are not mentioned by a name. Grossouvriids are represented by [M] morphs of Subgrossouvria only, here separated from Choffatia, with S. uriniacensis (Lissajous), S. aff. richei (Mangold), S. cf. kranaiformis. The genera Choffatia and Grossouvria are still unknown in the Bathonian of Mâcon area. The phylogenetic relationships of the genera, their origin, their ecology, and their biogeographic distribution through the north Tethysian realm are evoked to conclude.

L’abondance et la qualité des récoltes d’ammonites effectuées par le Dr. Arnaud Roger Martin, pendant plus de vingt ans dans le Bathonien du vignoble à l’Ouest de Mâcon (71, France), nous donnent l’occasion, au travers de leur étude, de réviser le matériel de la collection M. Lissajous publié dans son mémoire posthume de 1923 et conservé à Lyon. Ce sont les assises très fossilifères du Bathonien moyen (zones à Subcontractus, à Morrisi, à Bremeri) et celles de la base du Bathonien supérieur (zone à Retrocostatum) qui ont livré environ cinq cents Périsphinctidés comprenant de nombreux Zigzagicératinés et de très rares Grossouvriinés. Les Zigzagicératinés sont représentés par cinq genres : Prevalia, Procerites, Siemiradzkia, Homoeoplanulites et Wagnericeras. Prevalia, décrit en 1972 par Stephanov comme l’un des sous-genres de Siemiradzkia, est élevé ici au rang de genre dimorphe regroupant les morphes macroconques [M] et microconques [m]. Pour les huit espèces décrites, le dimorphisme a pu être établi pour cinq d’entre elles : P. subcongener (Lissajous), P. subfluctuosa (Lissajous), P. paragracilis (Besnosov), P. thressa (Stephanov) et une espèce originale P. saintjohnpersi n. sp. Le dimorphisme est probable pour P. pseudoimitator (Besnosov) ; enfin deux « espèces » sont connues seulement par leur morphe [M] : P. kysylalmensis (Besnosov) et P. verciacensis (Lissajous). Le traitement taxonomique des Procerites et Siemiradzkia est autre. Par suite du difficile couplage des morphes [M] et [m] dans une même espèce, nous nous accommodons provisoirement de « genres » séparés, le premier groupant des [M], le second des [m], tout en admettant qu’ils renferment des dimorphes homologues. Dans le « genre » Procerites [M] sont décrits P. praequercinus n. sp., P. quercinus (Terquem & Jourdy) et une forme non nommée. Le « genre » Siemiradzkia, homologue [m] du précédent est représenté par cinq « espèces » : S. pseudorjasanensis (Lissajous), S. matisconensis (Lissajous), S. nodosa (Mangold) et par deux formes nouvelles S. richei n. sp., S. escollensis n. sp. Homoeoplanulites rassemble des formes [M] (= Parachoffatia Mangold) et [m] qui, là encore, ne peuvent être réunies dans une même espèce. Sept « espèces » sont décrites, une forme [M] H. choffatiaformis (Besnosov), les autres étant des formes [m] : H. homoeomorphus Buckman, H. aequalis (Roemer), H. mangoldi (Dominjon) et trois nouveaux taxons H. sandovali n. sp., H. mouterdei n. sp., H. marcelli n. sp. Pour les Wagnericeras, le couplage des dimorphes est encore imparfait. Quinze espèces sont décrites : deux nouvelles W. compressum n. sp. [M+m] et W. sericonstrictione n. sp. [M] s’ajoutent à des taxons [M] déjà connus comme W. lissajousi (Besnosov), W. kudernatschi (Lissajous) ou à des formes rapprochées de W. arbustigerum (d’Orbigny), W. suspensum (Buckman), W. fortecostatum (de Grossouvre), W. bathonicum (Arkell). Les morphes [m] reconnus sont W. prisciacensis (Lissajous), W. pelletieri (Lissajous), W. detortum (de Grossouvre) et quatre formes non nommées. La sous-famille des Grossouvriinés est représentée seulement par des formes [M] de Subgrossouvria, séparé ici de Choffatia, avec S. uriniacensis (Lissajous), S. aff. richei (Mangold) et S. cf. kranaiformis (Arkell). Les genres Choffatia et Grossouvria sont encore inconnus dans le Bathonien du Mâconnais. Dans les conclusions sont abordées les relations phylogénétiques des genres, leur origine, leur écologie et leur répartition biogéographique sur le bord nord-téthysien.

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