Décentralisation et gouvernance locale en Turquie : Une étude localisée des relations État-collectivités

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2028

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Galip Emre Yildirim, « Décentralisation et gouvernance locale en Turquie : Une étude localisée des relations État-collectivités », Revue internationale de politique comparée, ID : 10670/1.0eff4c...


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Résumé En Fr

Between 2004 and 2014, the local government reforms carried out by the AKP (Justice and Development Party) led to profound changes, altering municipal, departmental, and metropolitan governance. However, it is difficult to assert that territorial management in Turkey operates in a truly autonomous and decentralized manner. Although decentralization was initially envisioned as an administrative, technical, and financial process, its implementation is largely influenced by political considerations and the balance of power between government elites and opposition actors, especially regarding the control of municipalities and local public services. To understand this local complexity, the article comparatively studies two subnational cases: a metropolitan city (Aydin) and a non-metropolitan city (Yalova). The analysis employs a localized approach to power coupled with a Weberian theory to explore the nature of these relationships. Various sources, such as the analysis of parliamentary records, official documents, and interviews with local actors, were used to test the study’s hypotheses. In summary, the AKP’s decentralization model, while transferring certain competencies to local authorities, does not grant them true autonomy due to the lack of sufficient fiscal autonomy transfer. Consequently, local authorities have limited capacity to act independently.

Entre 2004 et 2014, les réformes des collectivités locales menées par l’AKP (parti de la justice et du développement) ont entraîné de changement profond modifiant la gouvernance municipale, départementale et métropolitaine. Cependant, il est difficile d’affirmer que la gestion territoriale en Turquie fonctionne de manière véritablement autonome et décentralisée. Bien que la décentralisation ait été initialement envisagée comme un processus administratif, technique et financier, sa mise en œuvre est largement influencée par des considérations politiques et les rapports de force entre les élites étatiques et les acteurs de l’opposition, notamment pour le contrôle des mairies et des services publics locaux. Pour comprendre cette complexité locale, l’article étudie, de manière comparative, deux cas infranationaux : une ville métropolitaine (Aydin) et une ville non métropolitaine (Yalova). L’analyse utilise une approche localisée du pouvoir couplée à l’approche wébérienne pour explorer la nature de ces relations. Diverses sources, telles que l’analyse de comptes rendus parlementaires, de documents officiels, et des entretiens avec des acteurs locaux, ont été utilisées pour tester les hypothèses de l’étude. En somme, le modèle de décentralisation de l’AKP, bien qu’il transfère certaines compétences aux collectivités locales, ne leur accorde pas une véritable autonomie en raison de l’absence d’un transfert suffisant d’autonomie fiscale. En conséquence, les collectivités locales ont une capacité limitée à agir de manière indépendante.

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