La merveille de Lausanne: l'abside de Gino Severini à Notre-Dame du Valentin

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À l’intérieur de l’édifice du Valentin, sur l’abside que Gino Severini achève de peindre en 1934, le ton est donné: sur fond d’or, la Sainte Vierge à l’Enfant relie Rome la catholique et Lausanne la protestante, signalées à droite par St-Pierre du Vatican, à gauche par la Cathédrale du chef-lieu vaudois... et par la récente tour Bel-Air (1931), symbole du cosmopolitisme d’une ville alors en plein redimensionnement. La peinture murale de Severini est audacieuse à maints égards: à la fois byzantinisante et «cubiste», elle est singularisée par un fond d’or unique en Suisse romande et se distingue par une certaine complexité de composition et par sa monumentalité – «une merveille», dira le futur cardinal Charles Journet. L'œuvre prend sens dans le contexte de la rénovation ambitieuse de l’église par l’architecte Fernand Dumas, membre du groupe de Saint-Luc, et constitue une porte d’entrée de choix sur l'actualité intellectuelle, religieuse et artistique de la Suisse romande de l’entre-deux guerres.

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