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Isabelle Boyer, « Subsyllabic morphemes in Mandarin Chinese », UQAM Archipel : thèses et diplômes, ID : 10670/1.0fa287...
Le chinois mandarin (“mandarin” par la suite) utilise un système d’écriture morphographique, dans lequel il est généralement accepte que chaque caractère contient un morphème (Rogers, 2005). Ces morphogrammes sont toujours syllabiques, à l’exception du suffixe diminutif -r. Le but de ce mémoire est de déterminer s’il existe des morphèmes sous-syllabiques en mandarin en dehors du système écrit. A cette fin, j’analyse les démonstratifs zhe/zhei et na/nei en mandarin, en termes de structures bimorphémiques. Suivant les travaux de Diessel (1999) et Leu (2015), je propose que zhe et na sont des racines contenant des traits purement déictiques. Ces traits peuvent être traduits comme [HERE] pour zhe (démonstratif proximal) et [THERE] pour na (démonstratif distal). Lorsque les formes se terminant en -i sont acceptables, plus précisément dans les démonstratifs prénominaux et adnominaux, je propose que -i est un morphème sous-syllabique qui exprime un trait de spécificité. Puisque le morphème -i n’est jamais écrit, et puisque sa forme phonologique est une semi-voyelle ajoutée à la fin de la racine démonstrative, il s’agit d’un morphème sous-syllabique. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : mandarin (chinois), morphème sous-syllabique, démonstratifs, zhe/zhei, na/nei, deixis, spécificité, DP