Economic Analysis of Energy Poverty. Evidence from Côte d'Ivoire Analyse économique de la pauvreté énergétique. Le cas de la Côte d'Ivoire En Fr

Résumé En Fr

The provision of energy services is recognized as an essential foundation for achieving the Sustainable Development Goals (SDGs) by 2030. Sub-Saharan Africa has the largest number of energy-poor people: more than 600 million people have no access to electricity and more than 905 million people continue to rely on biomass for cooking particularly in rural areas (IEA, 2019). This thesis contributes to the literature by analyzing the link between energy poverty and development. It studies the case of Côte d'Ivoire, which has one of the highest rates of access to electricity in West Africa and Sub-Saharan Africa.The first chapter provides an overview of the energy sector situation in Côte d'Ivoire. The literature review shows that despite the deployment of various past and current energy programs in the country, much effort remains to be done to achieve the objective of providing energy in quantity and quality to all.The second chapter constructs a multidimensional energy poverty index adapted to the economic and social conditions of Côte d'Ivoire to measure the extent and magnitude of this phenomenon in the country. The quantitative analysis shows that energy poverty affects nearly 66% of the population in Côte d'Ivoire with strong disparities between the rural (91% of the rural population) and urban areas (40% of the population residing in cities). The chapter then highlights the determinants of energy poverty. The econometric results indicate that the socio-economic characteristics of the head of household, the place of residence, women’s bargaining power, and household composition are the main determinants of energy poverty in Côte d’Ivoire. This study concludes that a substantial effort by governments and donors is still needed to enable households to have access to clean energy.Chapter 3 examines the determinants of household cooking fuels. Our results indicate that an older household head, a household head with a partner, and a household that is far from the sub-prefecture negatively affect the choice of liquefied petroleum gas (LPG) as the main cooking fuel over firewood in Côte d’Ivoire. Conversely, living in an urban area, living in a modern house, a female-headed household, a highly educated household head, higher household wealth, access to electricity, and the ownership of a gas stove have a positive effect on the adoption of LPG as the main cooking fuel. We propose to strengthen support for the use of LPG. To motivate the household to use clean cooking fuels, policymakers could strengthen poverty reduction policies, increase the supply of education, and make LPG available throughout the country.Chapter 4 looks at the effect of household access to electricity on poverty levels in Côte d'Ivoire. The results indicate that there is a positive and significant effect of access to electricity on per capita consumer spending. We show that having access to electricity increases per capita household consumption expenditure by 5.2 to 23.3 percent. Furthermore, our results also show that the lower the regional rate of access to electricity, the higher the regional poverty rate. The various results of the study call for policies to combat energy poverty such as the promotion of renewable energies, the improvement of an institutional framework favorable to renewable energies, the extension of access to the domestic solar system to off-grid areas, and the implementation of incentives for the use of renewable energies (reduction of customs and fiscal taxes on equipment enabling the production of renewable energies).

La fourniture de services énergétiques est reconnue comme un fondement essentiel pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD) à l’horizon 2030. L’Afrique Sub-Saharienne compte le plus grand nombre de personnes énergétiquement pauvres : plus de 600 millions de personnes qui n’ont pas accès à l’électricité et plus de 905 millions de personnes qui continuent d’utiliser la biomasse traditionnelle pour satisfaire leurs besoins énergétiques en matière de cuisson, en particulier dans les zones rurales (IEA, 2019). Cette thèse contribue à la littérature analysant le lien entre la pauvreté énergétique et le développement. Elle étudie le cas particulier de la Côte d’Ivoire dont le taux d’accès à l’électricité est un des plus élevés en Afrique de l’Ouest et en Afrique Sub-Saharienne. Le premier chapitre dresse un état des lieux de la situation énergétique en Côte d’Ivoire. L’analyse documentaire met en évidence que malgré le déploiement des différents programmes énergétiques passés et en cours dans le pays, beaucoup d’efforts restent à faire pour atteindre l’objectif de fournir de l’énergie en quantité et en qualité à tous. Le deuxième chapitre construit un indicateur multidimensionnel de pauvreté énergétique adapté aux conditions économiques et sociales de la Côte d’Ivoire en vue de mesurer l’étendue et l’ampleur de ce phénomène dans le pays. L’analyse quantitative montre que la pauvreté énergétique touche près de 66% de la population en Côte d’Ivoire avec de fortes disparités entre le milieu rural (91% de la population rurale) et le milieu urbain (40% de la population résidant en ville). Ensuite, le chapitre met en lumière les déterminants de la pauvreté énergétique. Les résultats économétriques indiquent que les caractéristiques socio-économiques du chef de ménage, le lieu de résidence, le pouvoir de négociation des femmes et la composition du ménage sont les principaux déterminants de la pauvreté énergétique. Cette étude conclut qu’un effort substantiel des pouvoirs publics et des bailleurs de fonds est encore nécessaire pour permettre aux ménages d’avoir accès à une énergie propre.Le Chapitre 3 étudie les déterminants des choix énergétiques des ménages pour la cuisson. Nos résultats indiquent que l’âge, le statut marital et la distance à la ville principale affectent négativement le choix en faveur du gaz de pétrole liquéfié (GPL) comme principal combustible de cuisson par rapport au bois de chauffage en Côte d’Ivoire. À l'inverse, vivre en zone urbaine, dans une maison moderne, dans un ménage dirigé par une femme, un chef de ménage ayant un niveau de scolarité élevé, une richesse du ménage plus élevée, l'accès à l'électricité et la possession d'une cuisinière à gaz a un effet positif sur l'adoption du GPL comme principal combustible de cuisson. Nous proposons de renforcer le soutien à l’utilisation du GPL. Pour motiver le ménage à utiliser des combustibles propres pour la cuisine, les décideurs politiques pourraient renforcer les politiques de réduction de la pauvreté, augmenter l'offre d'éducation et rendre le GPL disponible dans tout le pays.Le Chapitre 4 s’intéresse à l’effet de l’accès des ménages à l’électricité sur le niveau de pauvreté en Côte d’Ivoire. (...)

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