22 février 2024
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/doi/10.58079/uj8e
http://creativecommons.org/licenses/by-sa/ , info:eu-repo/semantics/OpenAccess
Andre Moulin, « article (C-1-a) Critique des discours actionnarial et marxiste sur les procédés d’acquisition et d'enrichissement », HAL-SHS : philosophie, ID : 10.58079/uj8e
La première caractéristique du capitaliste est son objectif d'accumulation monétaire1. Pour cela, la première chose à faire est l'acquisition des moyens de production (qui sont alors à but lucratif).La deuxième caractéristique du capitalisme sont les règles, les méthodes d'acquisition de ses moyens de production à but lucratif dont nous avons présenté les conséquences en introduction.La première caractéristique pousse à l'exploitation des travailleurs, sujet largement étudié.La deuxième caractéristique conduit à la concentration de plus en plus grande des patrimoines, concentration largement constatée sans pour autant considérer les règles d'acquisition qui en sont la cause, comme si elles allaient de soi. Cette caractéristique2 assure également le monopole de l'acquisition aux actionnaires et donc le rapport salarial de subordination aux actionnaires, rapport qui facilite grandement l'exploitation des salariés.F. Lordon n'écrit pas autre chose3 : « La démocratie bourgeoise est ce régime où l’on peut parler de tout à l’exception de ce qui assoit le pouvoir social de la bourgeoisie — à savoir, en dernière instance, la propriété privée des moyens de production, et la forme particulière d’enrôlement qu’elle détermine : le salariat.Au regard de cet article, nous complétons cette affirmation par d'autres affirmations pour montrer l'aporie des discours actuels, y compris marxistes, et fonder nos propositions d'évolution :(1-) « ce qui assoit le pouvoir social de la bourgeoisie », c'est « la propriété privée des moyens de production »,(2-) ce qui fonde actuellement cette propriété, c'est la soi-disante contribution à ces moyens des propriétaires- capitalistes, d'eux seuls, et l'occultation complète de la contribution du collectif de travail de l'entreprise d'où le monopole de l'acquisition par le capitaliste.(3-) la forme particulière d’enrôlement déterminé par le capitaliste, du fait de sa propriété exclusive des moyens de production, est le salariat.(4-) la prise en compte de toutes les contributions conduit à l'acquisition majoritaire des moyens de production par le collectif de travail ce qui lui permettra de déterminer d'autres formes d'enrôlement que le salariat actuel.C'est l'objet de cet article (C-1-a) Critique des discours actionnarial et marxiste sur des procédés d’acquisition et d'enrichissement que de présenter les procédés actuels d'acquisition, de discuter les discours, très proches, actionnarial et marxistes sur ces procédés et l'impact de tout cela sur les évolutions à venir, l'objet de l'article (C-1-b) Acquisition des moyens de production étant un rapide rappel des règles d'acquisition et surtout une proposition d'évolution, et l'objet de l'article (C-1-c) Logique financière vs logique productive étant de bien caractériser dans les process de production la logique de production et la logique financière.Plus précisément, cet article (1-) distingue les deux parties prenantes de cette production lorsqu'elle est à but lucratif, à savoir les actionnaires et le collectif de travail de l'entreprise, (2-) distingue les « moyens de production » et les « biens et services » produits et mis à disposition grâce à ces moyens, (3-) présente quelques procédés d'acquisition montrant la maigre contribution de l'actionnaire pourtant seul propriétaire, (4-) explicite l'artifice juridique permettant cela, (5-) discute quelques discours quant à la rentabilité du capital, (6-) discute quelques écrits de Marx et de marxistes pour montrer l'aporie de leurs discours quant aux règles d'acquisition des moyens de production et au rôle du collectif de travail, (7-) considère des évolutions proposées4 au regard de tous ces écrits et de notre analyse.