Inventory and Interpretation of the Mesolithic Pits of Atlantic France Inventaire et interprétation des structures en creux des sites mésolithiques de France atlantique En Fr

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2017

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Grégor Marchand, « Inventaire et interprétation des structures en creux des sites mésolithiques de France atlantique », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.0guhrm


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Le creusement de fosses dans les habitats du Mésolithique a longtemps semblé difficile à superposer aux hypothèses de haute mobilité collective. De telles structures accompagnent pourtant les recherches de terrain sur la période en France atlantique depuis leur origine. En Bretagne méridionale, les fouilles de Téviec et Hoëdic ont livré dès les années 1920 de nombreuses fosses, dont la destination sépulcrale n’a jamais fait de doute. La fouille du cimetière de la Grande Pièce (La Vergne, Charente-Maritime) a bien montré que ces creusements étaient également identifiables dès le IXe millénaire. Les travaux dans l’habitat littoral de Beg-er-Vil à Quiberon (Morbihan) dans les années 1980 puis dans les années 2010 ont livré des fosses creusées au cœur du niveau d’habitat, sans possibilité de perturbations stratigraphiques. Il faut cette fois leur assigner des fonctions domestiques. Cet article établit un bilan exhaustif des 60 structures en creux datées du Mésolithique dans le Grand Ouest de la France (Normandie, Bretagne, Pays de la Loire, PoitouCharentes), en écartant certaines mentions désormais obsolètes. Les départements du Morbihan et de la Charente-Maritime fournissent la plus grande part de ces creusements, ce qui introduit une distorsion dans nos perspectives. Ce corpus très divers est classé suivant la destination de ces structures. Pour l’essentiel ce sont des fosses funéraires, des fosses foyères et des fosses détritiques, creusées au sein même des habitats et de petites dimensions (longueur moyenne de 107 cm pour 34 cm de profondeur). L’analyse de la fosse E de Beger-Vil nous conduit ici à proposer l’hypothèse de fosses à feu en usage primaire, nécessaires en milieu marin venté en quasi permanence pour éviter l’emballement du foyer ou la dispersion de son combustible brûlant. Chacune de ces fonctions a des implications théoriques importantes qu’il importe de décrire, tout en se jouant de perspectives évolutionnistes stérilisantes. Aucune démonstration d’un quelconque stockage ne peut être effectuée pour la France atlantique, ni de végétaux ni de proies animales. De même, les cimetières n’impliquent pas la sédentarité, même s’ils sont des pôles importants de la mobilité collective.

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