Qu’est-ce qui se survole ? Néo-finalisme ruyérien et immanentisme deleuzo-guattarien

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2021

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Jérôme Rosanvallon, « Qu’est-ce qui se survole ? Néo-finalisme ruyérien et immanentisme deleuzo-guattarien », Rue Descartes, ID : 10670/1.0i7mcj


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« Au cœur des métaphysiques de Ruyer comme de Deleuze et Guattari se trouve le même concept que les seconds empruntent au premier, celui d’auto-survol. Certains domaines transversaux de la réalité, renversant les découpages établis, auraient pour commune nature de se survoler. En insérant ce concept dans une tripartition fondamentale de la réalité rompant avec l’apparente bipartition ruyérienne (qui se résorbe finalement en un monisme des domaines de survol), Deleuze et Guattari vont lui faire subir trois inflexions décisives. Premièrement, ce qui est survolé n’appartient pas à ce qui survole comme à une instance distincte mais se confond purement et simplement avec lui. Deuxièmement, ce qui se survole ne caractérise pas un domaine unitaire, une unité individuelle, mais un type de multiplicité irréductible en soi et à tout autre type. Troisièmement, si ce qui se survole se rapporte bien à un dehors, ce n’est pas cependant à un dehors transcendant dont il ne serait que l’actualisation finalisée (sur le modèle de l’activité humaine), mais uniquement à son dehors, un dehors immanent dont il se soustrait pour se créer comme tel (sur le modèle de la sélection naturelle). Ce sont ces trois transformations du concept d’auto-survol qui expliquent que leur métaphysique est un immanentisme – très différent en définitive du néo-finalisme de Ruyer. »

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