Nouvelle PAC et nouveaux projets d'irrigation

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1994

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Irrigación RN 7732-18-5

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Dominique Vermersch et al., « Nouvelle PAC et nouveaux projets d'irrigation », HAL-SHS : économie et finance, ID : 10670/1.0j3r2y


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Résumé Fr

L'irrigation est une technique de plus en plus répandue en France. Son essor concerne essentiellement les grandes cultures. La réforme de la PAC constitue un choc important pour les céréaliers irriguants, car si le nouveau soutien public à l'agriculture tient compte des rendements des cultures irriguées, les aides sont limitées aux terres équipées avant le 1er août 1992. Dans les départements ayant différencié une surface plafond "irrigation", le cas le plus général spécifie une surface plafond "toutes céréales et protéagineux irrigués". Une modélisation économique appliquée à cet exemple montre qu'un agriculteur n'a pas intérêt à équiper de nouvelles terres à des fins d'irrigation. Il apparaît alors possible a fortiori de généraliser ces résultats aux exploitations irriguant en grandes cultures et se trouvant dans un département ne différenciant aucune aide aux cultures irriguées. La différenciation départementale des aides introduite dans la réforme se traduit par des distorsions de concurrence et peut entraîner une possible délocalisation des productions, ceci à des fins de meilleure rentabilité privée de l'investissement. Une analyse économétrique approfondie serait nécessaire pour affiner ces premiers résultats. Elle devrait tenir compte de l'aversion au risque de l'agriculteur. Le soutien public apporté à l'irrigation comprend également une préférence d'accès à la ressource en eau. En considérant le rendement de référence comme un rendement objectif pour l'agriculteur, l'aide directe spécifique aux cultures irriguées, outre son caractère de rente foncière, se fonde sur un prix de l'eau qui sous-estime la valeur sociale de cette ressource naturelle. Le droit à produire, révélé et rémunéré par l'aide directe, semble primer sur d'autres usages directs ou indirects de la ressource en eau. Cette hiérarchie est pratiquement entérinée par le décideur public et vise à rémunérer et donc à conserver des externalités pécuniaires de production : concentration de certaines productions agricoles, maintien de la compétitivité coûts, restitutions budgétaires.

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