Une société sans pères peut-elle être féministe? L'empire des Nairs de James H. Lawrence

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2019

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Anne Verjus, « Une société sans pères peut-elle être féministe? L'empire des Nairs de James H. Lawrence », HAL-SHS : sciences politiques, ID : 10.1215/00161071-7558292


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Résumé En Fr

The Empire of the Nairs, first published in 1793, imagines a society in which marriage and paternity would be abolished. Love and sexuality would be free for both sexes. Girls and boys would receive the same education. Mothers, not fathers, would give their name to children. Women would be paid by the state for taking care of children, while daughters and sons would inherit from the maternal lineage. Fathers, by contrast, having no familial obligations, would reserve their sexual energy for love, genius, or war. Lawrence, the English author of this utopia, considered himself a feminist. But how can a society that places the entire burden of raising children on women be feminist? Wasn't advocating free love, in a time with no contraception, an androcentric point of view? Only by examining the way French legislators and English feminist novelists during the 1790s thought about marriage and paternity can we answer these questions.

L'empire des Nairs, publié en 1793, imagine une société dans laquelle mariage et paternité ont été abolis. L'amour et la sexualité y sont libres pour les deux sexes. Les femmes sont payées par l'Etat pour s'occuper des enfants. Les hommes, libérés de toute responsabilité paternelle, placent leur énergie au service de la science ou de la guerre. Lawrence, l'auteur de cette utopie qui conna\ⁱt de multiples éditions en allemand, anglais et français, se réclame du féminisme. Mais une société qui charge exclusivement les femmes du soin des enfants peut-elle être considérée comme féministe ? Promouvoir l'amour libre, à une époque où l'on ne ma\ⁱtrise pas la contraception, n'est-il pas une vision androcentrée de l'égalité des sexes ? On répond à ces questions en comparant les propositions de Lawrence avec la législation française et les romans féministes anglais sur le mariage et la paternité dans l'espace transnational de la cause des femmes des années 1790.

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