2018
Cairn
Antoine Frérot et al., « Revoir les droits et les devoirs des parties prenantes », Revue d'économie financière, ID : 10670/1.0jkunw
Une entreprise se définit comme un collectif coordonnant différentes parties prenantes (actionnaires, salariés, clients et fournisseurs). Un dirigeant d’entreprise a différentes missions, dont la préservation d’un équilibre entre les intérêts de ces différentes parties. Par ailleurs, il doit construire une stratégie sur le long terme. Il en découle certains principes souhaitables en matière de gouvernance, respectant les droits et les devoirs de chacune de ces parties prenantes. La promotion d’un actionnariat de long terme – par le biais de droits de vote augmentés pour les investisseurs les plus stables – en fait partie. De même, la participation des parties prenantes – et notamment des salariés – au conseil d’administration doit être envisagée. À Veolia, deux représentants des salariés siègent depuis 2013 au conseil d’administration. L’expérience est très positive, car ils apportent leur connaissance approfondie du groupe. Tout système d’incitation/rémunération du dirigeant qui ne prendrait en compte que l’une des parties prenantes de l’entreprise devrait être exclu. Enfin il convient de réfléchir à une réécriture des articles 1832 et 1833 du Code civil définissant la société, de manière à dépasser une vision trop étroite de l’objet social de l’entreprise. Classification JEL : G32, G34, K22, M12, M14.