Introduction. Fictions d’avenir : sciences et temps des socialismes est-européens

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Nadège Ragaru, « Introduction. Fictions d’avenir : sciences et temps des socialismes est-européens », Archive ouverte de Sciences Po (SPIRE), ID : 10670/1.0k8ydr


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Un rêve d’émancipation, la projection d’une vie autre : l’on a fini par oublier que, pour ceux qui placèrent leurs attentes dans l’édification du socialisme, c’est l’espoir d’un avenir ouvert que les régimes est-européens surent, fût-ce éphémèrement, incarner. Que le gouvernement des destinées humaines ait aussi relevé d’une ingénierie sociale violente ne saurait oblitérer cette croyance en la possibilité d’un lendemain meilleur œuvré par la raison d’un homme perfectible. De cette vision, tributaire de l’entrée du temps dans la sphère de l’agir humain au xviie siècle, nourrie aussi d’une pensée utopique antérieure à la révolution russe, e marxisme scientifique se voulut un opérateur de réalité, fondant le progrès sur la maîtrise de la connaissance et l’ardeur de la volonté. Pendant plusieurs décennies, les États socialistes investirent dans les savoirs et les techniques, la vulgarisation de la science, , la créativité amateur et, singulièrement à partir des années 1960, le « développement multilatéral » de la « personnalité » des ingénieurs du futur. À l’instar d’autres entreprises prométhéennes, leur œuvre soulignait ainsi l’intimité du lien unissant le savoir et le (donner à) voir, d’une part, le voir et le prévoir, d’autre part. C’est à ces connivences entre les ordres des sciences et du temps médiatisés par des visions que ce dossier est consacré. (Premier paragraphe)

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