2022
Ce document est lié à :
Renaissance and Reformation ; vol. 45 no. 2 (2022)
©, 2022Canadian Society for Renaissance Studies / Société canadienne d'études de la Renaissance; Pacific Northwest Renaissance Society; Toronto Renaissance and Reformation Colloquium; Victoria University Centre for Renaissance and Reformation Studies
Jonathan Locke Hart, « Prefatory Poems and the Openings of Poetry: The Interpoetics of Epistemic Incorporation in the Atlantic World », Renaissance and Reformation / Renaissance et Réforme, ID : 10.33137/rr.v45i2.39763
Les Français, les Anglais et les Espagnols ont écrit des poèmes sur le « Nouveau Monde » pour le représenter comme connu plutôt qu’inconnu dans l’interpoétique de l’incorporation épistémique – soit prendre l’inconnu des Amériques entre et parmi ces cultures européennes pour les faire connaître en termes de connaissances antérieures. Cet article se concentre sur les poèmes liminaires (le paratexte) et le poème central (le texte), et plus particulièrement sur le seuil entre ces poètes, leur interpoétique. Il porte également sur les commencements comme un autre seuil et les déplacements à travers ce seuil et au-delà, pour reconnaître le reconnaissable, une sorte d’anagnorisis dans le cadre connu – ce que les textes d’exploration et de rencontre, y compris la poésie, tendent à faire (et ceci peut impliquer une méconnaissance). Cet article examine différents genres poétiques (poèmes dédicatoires, lyriques, épiques et entrées royales) et les relations entre le connu et l’inconnu dans la poétique de la représentation pour montrer que cette interpoétique se situe entre les poèmes, entre le paratexte et le texte, l’oeuvre et le monde – une mimèsis impliquant des poèmes qui engendrent d’autres poèmes et qui représentent la réalité.