Expérimentation, ethnoarchéologie, modélisation. Avant-propos

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2001

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Olivier Langlois, « Expérimentation, ethnoarchéologie, modélisation. Avant-propos », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.0lnzjm


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Résumé Fr

Les trois réunions tenues dans le cadre des journées scientifiques du thème 7C « Expérimentation, ethnoarchéologie, modélisation » furent consacrées à une ou deux activités techniques : la céramique pour la première journée, le traitement des peaux pour la deuxième la production de sel et de feu pour la troisième. Ce découpage amena logiquement les intervenants à centrer leur propos sur les aspects proprement techniques. Les différentes interventions illustrent ainsi l'intérêt archéologique des observations techniques opérées en contexte ethnographiques. De fait, les chaînes opératoires relatives au traitement des peaux observées chez les indiens du Nord canadien (S. Beyries) et les Koriakes et les Dolgans de Sibérie (F. Davide t C. Karlin), associées au prélèvement et à l'étude des outils utilisés, apportent un référentiel indispensable à la connaissance des technologies préhistoriques. Il en est globalement de même des autres techniques considérées, même si les matériaux susceptibles de servir de référentiels diffèrent. Ainsi, contrairement au travail des peaux, l'activité céramique (A. Gelbert et O. Langlois) laissera à l'archéologue infiniment moins d'outils que de produits. Ces derniers seront donc généralement pris comme référentiel, cela, en dépit des difficultés dues à l'oblitération souvent volontaires des traces techniques. Les productions de sel (O. Weller) et de feu (R. March) ont, quant à elles, pour caractéristique commune la piètre conservation des produits et des outils qu'elles génèrent. En effet, non seulement le sel est consommé ou dilué et l'énergie lumineuse et calorique est immatérielle, mais la plupart des outils associés sont périssables ou combustibles. En conséquence, seuls les résidus de ces activités sont susceptibles de traverser les siècles et, partant, de fournir un référentiel satisfaisant. À ces différences près, une même démarche fut présentée par l'ensemble des intervenants. Bien que supposant la fréquentation de terrains exotiques, celle-ci se résume à « profiter des expérimentations naturelles d'un laboratoire naturel » (A. Coudart 1992 : 413) et relève donc davantage de l'expérimentation que d'une ethnoarchéologie aux contours encore mal définis.

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