7 mars 2017
https://www.openedition.org/12554 , info:eu-repo/semantics/openAccess
Simona Crippa, « Ce pays que Duras crée indéfiniment », Presses Sorbonne Nouvelle, ID : 10670/1.0qbeq7
Plus tu refuses, plus t’es opposé, plus tu vis. Que je vous dise, Marguerite Duras crachait les pommes reinettes que sa mère lui achetait sur les marchés d’Indochine ; elle vomissait les biftecks, détestait les frites ; elle adorait en revanche « la fadeur sublime à parfum de cotonnade du riz cargo, les soupes maigres des marchands ambulants du Mékong », « la chair du poisson d’eau douce cuite à la saumure, au nuoc-mâm ». La jeune Marguerite refuse le goût de la France, ce goût même qu’elle ...