Stéréotypes ethniques et “sagesses barbares” dans l’élaboration des normes identitaires du citoyen romain : l’exemple des Gaulois

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2017

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Emilia Ndiaye, « Stéréotypes ethniques et “sagesses barbares” dans l’élaboration des normes identitaires du citoyen romain : l’exemple des Gaulois », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.0s2ghp


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Résumé En Fr

The Romans have built their identity against the barbarians, while they outlined the differences between themselves and the Greeks. Using pre-existing stereotypes, the authors of the Roman Republic, and especially Cicero, specify these images: the ones they call "barbari" are characterized by a series of faults, divided into two broad categories, vanitas and feritas, present in varying degrees in different peoples. In opposition to these figures the Romans precise the outlines of the civis Romanus defined as the symbol of humanitas and holding the standards of civilization - of which the figure of the orator is the epitome. The normative representations change, as we can see with the image of the Gauls moving from feritas to vanitas after they are conquered by Caesar. The dichotomy between the Roman model and the stereotypes of "barbari" faces the "alien wisdom" (A. Momigliano), that some authors try to incorporate in their identity strategy, until a new "alien wisdm", that is Christianity, completely change the situation.

Les Romains ont construit leur identité face aux barbares, en même temps qu'ils se distinguaient des Grecs. S'appuyant sur des stéréotypes préexistants, les auteurs de la République, et principalement Cicéron, en précisent les contours: ceux qu'on appelle "barbari" sont caractérisés par une série de défauts, répartis en deux grandes catégories, la vanitas et la feritas, présentes à des degrés divers selon les peuples. Face à ces contre-modèles, les Romains affinent les contours du civis Romanus défini, lui, comme emblème des valeurs de l'humanitas et porteur du civilisé - dont la figure de l'orateur est le parangon. Ces représentations normatives se modifient, avec l'exemple des Gaulois dont l'image passe de la feritas à la vanitas, une fois vaincus par César. La dichotomie entre le modèle romain et les stéréotypes du "barbarus" se heurte aux "sagesses barbares" (A. Momigliano), que certains auteurs s'efforcent d'intégrer dans leur stratégie identitaire, jusqu'à ce qu'une nouvelle "sagesse barbare", le christianisme, ne change radicalement la donne.

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