4. The Contested Conceptualisation of Pollution in Economics: Market Failure or Cost Shifting Success?

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Aujourd’hui, l’économie de l’environnement est la réponse de la théorie économique néoclassique à la crise écologique. Pourtant, à une époque, ses principaux contributeurs la considéraient comme une avancée révolutionnaire qui allait changer la conduite et le contenu de l’économie en tant que discipline. La compréhension et la lutte contre la pollution de l’environnement étaient au cœur de ce changement de paradigme potentiel. En retraçant l’histoire de la conceptualisation de la pollution en la considérant comme une externalité et une défaillance du marché, ce papier met en lumière le développement des idées de Marshall, Pigou, Pareto, Coase, Stigler, Samuelson, Ciciacy-Wantrup et Kapp. Il montre que la théorie de l’externalité de la pollution a intégré une éthique élitiste et une idéologie libérale du marché. En tant que défaillance du marché, la pollution a été considérée comme une erreur mineure corrigeable du système de prix. L’évaluation monétaire des dommages sociaux et environnementaux est devenue le moyen de justifier les niveaux optimaux de pollution. Les théories néolibérales de la diffusion des droits de propriété ont encore édulcoré les aspects interventionnistes potentiels. Le réalisme biophysique, dans les travaux de Kneese, Ayres et d’Arge, et le réalisme social dans la théorie du déplacement des coûts de Kapp ont été perdus dès lors que l’économie de l’environnement a adopté un formalisme mathématique déductiviste. La théorie alternative de Kapp est basée sur une compréhension économique classique des institutionnalistes du transfert des coûts et des relations de pouvoir. Elle préconise une réponse de politique publique sous la forme de minima sociaux objectifs obtenus par la réglementation et la planification. Cette théorie a jusqu’à présent été utilisée avec succès pour empêcher un éventuel changement de paradigme révolutionnaire dans la théorie économique des prix.Classification JEL : A13 B2 B55 D61 D62 H21 H23 P16 P18 P48 Q5 Q52 Q53 Q57 Q58

Today, environmental economics is the response of the neoclassical economic school to the ecological crisis, but at one time its leading contributors regarded it as a revolutionary development that would change the conduct and content of economics as a discipline. Understanding and addressing environmental pollution was core to that potential paradigm shift. In tracing the history of conceptualising pollution as an externality and market failure this paper covers the development of ideas by Marshall, Pigou, Pareto, Coase, Stigler, Samuelson, Ciciacy-Wantrup and Kapp. Pollution externality theory is shown to have incorporate an elitist ethics and liberal market ideology. As a market failure pollution was deemed a minor correctible error of the price system. Monetary valuation of social and environmental harm became the means of justifying optimal levels of pollution. Neoliberal theories of spreading property rights further watered-down potential interventionist aspects. Bio-physical realism, in the work of Kneese, Ayres and d’Arge, and social realism in Kapp’s theory of cost shifting were lost once environmental economics adopted a deductivist mathematical formalism. Kapp’s alternative theory is based on a classic institutionalists economic understanding of cost shifting and power relations. It advocates a public policy response in the form of objective social minima achieved via regulation and planning. This theory has until now been successfully supressed to prevent a potential revolutionary paradigm shift in economic price theory.JEL Classification: A13 B2 B55 D61 D62 H21 H23 P16 P18 P48 Q5 Q52 Q53 Q57 Q58

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