La nature au secours de la culture ? Lecture simmelienne de la végétalisation des villes et de leurs fonctions

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2011

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Philippe Boudes, « La nature au secours de la culture ? Lecture simmelienne de la végétalisation des villes et de leurs fonctions », Revue d'Allemagne et des pays de langue allemande (documents), ID : 10670/1.0sj4l2


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Résumé En Fr

While this paper focuses on the growing interest for cities’ vegetalization, it recalls the actuality of Georg Simmel to think contemporary environmental and cultural stakes. Some writings of this German philosopher and sociologist enlighten the use of natural objects, here greenways, in urban systems nevertheless rooted in a modernity recommending the artificial and the technical. Once exposed the functions played by such urban green infrastructure, their Simmelian characterization is discussed : his developments exclude greenways from the technical field and make them natural objects or “cultivated nature”. This allows to relate in detail how Simmel comes to define the cultural process and the specific role played by human creations in what he names the “tragedy of culture”. However, we can propose a reading of Simmel that makes use of nature in the cultural process a palliative to this tragedy. Greenways are part of this nature and are one of the markers of the limits of technology and of the major role that natural elements take in our modernity.

Cet article propose de mettre en perspective l'engouement récent pour la végétalisation des villes en revenant sur l''actualité de Georg Simmel pour penser les enjeux environnementaux et culturels contemporains. Certains textes du philosophe et sociologue allemand éclairent le recours à des objets naturels, ici les trames vertes, dans des systèmes urbains pourtant ancrés dans une modernité prônant l''artificiel et le technique. Une fois exposées les fonctions que remplissent ces trames vertes en ville, leur caractérisation simmelienne est abordée : ses réflexions les excluent du domaine de la technique et en font des objets naturels, pour le moins des «natures cultivées». Cela permet de détailler la manière dont Simmel définit le processus de la culture et le rôle particulier des créations humaines dans ce qu'il nomme la «tragédie de la culture». Or, on peut proposer une lecture de Simmel qui fait du recours à la nature dans le processus culturel un palliatif à cette tragédie. Les trames vertes participent de cette nature et sont un des marqueurs des limites de la technique et du rôle majeur des éléments naturels dans notre modernité.

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