Cynthia Ozick’s post-holocaust fiction: narration and morality in the midrashic mode

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2 juillet 2008

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Meisha Rosenberg, « Cynthia Ozick’s post-holocaust fiction: narration and morality in the midrashic mode », Journal of the Short Story in English, ID : 10670/1.0t5ok4


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Pour répondre à la question urgente que pose la représentation de l’Holocauste dans des œuvres de fiction, Cynthia Ozick, dans « Le Châle », adopte le mode du commentaire rabbinique de la Bible, connu sous le terme de midrash. Il s’agit d’une tradition ancienne qui allie l’explication de la loi (halakhah) et la narration d’histoires édifiantes (aggadah). La disparition du Temple et l’émergence de la diaspora avaient rendu nécessaire ce mode midrashique, comme pour marquer à la fois la rupture et la continuité avec une tradition qui, elle, n’avait jamais cessé d’exister. La représentation de l’Holocauste dans des œuvres de fiction (aggadah) aussi bien que dans les documents qui témoignent de l’histoire (halakhah), est nécessaire car, pour une grande partie, l’Holocauste est fait d’un terrible silence, c’est-à-dire  d’absence. Les œuvres de fiction qui traitent de l’Holocauste sont cruciales car elles attirent l’attention sur ceux qui n’ont  pas pu – ne peuvent pas - parler. Ozick relève donc le défi de représenter l’indicible. Aussi adopte-t-elle des stratégies typiques au midrash : (1) elle utilise une voix narrative condensée dans « Le Châle », la première des deux histoires, qui invite le lecteur à prendre une part active au texte ; (2) elle trouve son inspiration en découvrant des perspectives qui échappent à l’historien, démarche typique du midrash qui mélange histoire et fiction ; (3) elle attire l’attention sur le silence en tant que métaphore, prenant ainsi en compte les autres possibilités discursives radicales extérieures au récit ; (4) elle fait du châle un symbole qui matérialise l’Holocauste et qui en même temps sert de véhicule à la question de la représentation figurative de l’Holocauste ; (5) comme pour montrer la nécessité et en même temps l’impossibilité de représenter l’Holocauste, le moment d’horreur est raconté du point de vue on ne peut plus humain de Rosa, le personnage principal.

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