Des automates vivants ? La controverse de l’instinct (1630-1660)

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2024

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Nicolas Corréard, « Des automates vivants ? La controverse de l’instinct (1630-1660) », Dix-septième siècle, ID : 10670/1.0tsotr


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La notion d’instinct, dans son sens zoologique moderne, émerge au milieu du xviie siècle. Plusieurs positions révèlent une variété d’options épistémologiques : alors que Montaigne comme Descartes, pour des raisons inverses, tendent à évacuer cette notion, Pierre Chanet lui accorde une extension maximale dans un cadre mécaniste et finaliste. Engagé dans une vive polémique contre ce dernier, Cureau de la Chambre la redéfinit comme connaissance innée et spécialisée, compatible avec la thèse d’une rationalité animale. Ses arguments pouvaient faire le jeu d’une position plus radicale, celle des libertins érudits, qui hésitent à assimiler totalement la raison et l’instinct, ou bien à inverser leur hiérarchie traditionnelle.

The notion of instinct emerged in the modern zoological sense in the middle of the seventeenth century. Several positions existed, revealing a variety of epistemological options: while Montaigne and Descartes, for opposite reasons, tended to evacuate this notion, Pierre Chanet granted it maximum extension, within a mechanistic and finalistic framework. Engaged in a lively polemic against the latter, Cureau de la Chambre redefined instinct as innate and specialized knowledge, compatible with the thesis of animal rationality. His arguments would serve a more radical position, that of the libertins érudits, who hesitated between a complete assimilation of reason with instinct, and a full reversal of their traditional hierarchy.

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