Discovering the other : the misunderstanding in Staël’s work À la découverte de l'autre : le malentendu dans l'œuvre staëlienne En Fr

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16 novembre 2020

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Margaux Morin, « À la découverte de l'autre : le malentendu dans l'œuvre staëlienne », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.0ue3s8


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Résumé En Fr

From the Lettres sur Rousseau, in which Staël studies the work and the personality of a particularly misunderstood writer, to De l’Allemagne, which has a difficult reception, the concept of misunderstanding is ubiquitous in Staël’s work. This notion appears in her fictional, theoretical and political texts. Two eponymous heroines, Corinne and Delphine, experience the feeling of a disconnection with society but also with themselves. Both characters use fragmentary writing, reflecting an inner conflict with their own language. Staël’s “Folles” show the experience of a more fundamental alterity between, on one hand, the protagonist and his interlocutor and, on the other hand, between self and oneself. Staël’s misunderstanding involves individuals and their interaction with oneself, the others and their time. Indeed, Staël analyzes historical upheavals from the French Revolution to Empire and challenges herself to study the Terror in spite of this turbulent time in history. Our research analyzes the different aspects of the misunderstanding across Staël’s work. It disrupts individuals’ relationship with their own language, questioning communication methods. It also alters social relationships and jeopardizes Staël’s ideal for transparency. She studies strangeness between the different interlocutors as well as between self and oneself leading to the Individual being faced with self-misunderstanding. Should the misunderstanding be considered only as an obstacle to overcome ? Staël encourages us to consider this concept as a harm, but also as an opportunity by the new order that it establishes.

Depuis l’écriture des Lettres sur Rousseau où Staël étudie le caractère et l’œuvre d’un auteur particulièrement incompris, jusqu’à De l’Allemagne qui connaît une réception problématique, le malentendu traverse l’œuvre staëlienne. Il touche à la fois l’œuvre théorique, fictionnelle et politique. Corinne et Delphine, héroïnes éponymes des deux romans, connaissent le sentiment d’un écart avec la société qu’elles fréquentent, mais également avec elles-mêmes. Elles recourent à l’écriture fragmentaire, signe d’un individu en rupture avec sa propre paroles. Les « folles » staëliennes imposent par ailleurs l’expérience d’une altérité plus radicale encore, éprouvée d’une part entre la protagoniste et son interlocuteur, d’autre part entre soi et soi. Le malentendu met ainsi en jeu l’individu dans ses relations : avec lui-même, avec les autres et avec son temps. Staël analyse en effet les bouleversements historiques depuis la Révolution jusqu’à l’Empire et se donne pour défi de penser la Terreur, malgré une illisibilité inhérente à cette époque particulièrement trouble. Notre recherche explore les expressions du malentendu staëlien et ses spécificités. Il bouleverse le rapport de l’individu à la langue, interrogeant les modalités de la communication. Par conséquent, il altère également les relations sociales et met en péril l’idéal de transparence staëlien. Si l’opacité des relations cause la souffrance de l’individu confronté à l’illisibilité de soi, d’autrui ou encore de son temps, le malentendu doit-il pourtant être considéré uniquement comme un obstacle à lever ? Staël nous invite à le penser certes comme un mal, mais aussi comme une chance par l’ordre nouveau qu’il instaure.

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