2007
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Claudia Moatti, « La communication publique écrite à Rome, sous la République et le Haut Empire », Publications de l'École Française de Rome, ID : 10670/1.0vi6wf
Si la communication publique écrite relève des magistrats sous la République, dès l’époque augustéenne c’est principalement l’empereur qui communique et il crée peu à peu ses propres réseaux de transmission. Cet accroissement de l’écrit renforce son contrôle sur la société, accroît son rôle législatif, développe son image de bienfaiteur, et par là transforme la société politique. Ainsi, alors même que le pouvoir donne la parole à ses administrés en encourageant le développement des pétitions, il les assujettit : dans cette négociation permanente, à travers ces textes standardisés et codés qui lient directement à l’empereur les cités ou les particuliers, se défait ce qui restait de l’idée de res publica, tandis que le consensus politique se transforme en un pur lien d’allégeance à la personne réelle de l’empereur.