Earth, Water, and Fire: Elemental Representations of Feminist Force In Stories by John Cheever, T. Coraghessan Boyle, and Tobias Wolff

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John Cheever, T. Coraghessan Boyle et Tobias Wolff sont bien connus pour leurs oeuvres qui se cristallisent autour de protagonistes masculins, comme l'illustrent "The Swimmer" et "The Country Husband" de Cheever, ainsi que "Greasy Lake" de Boyle ou encore "Hunters in the Snow" et This Boy's Life de Wolff. C'est certainement en réaction à la prévalence du thème masculin que ces auteurs ont été déboutés par nombre de critiques féministes après avoir été soumis à leur examen. Cependant, il ne faudrait pas céder à la tentation de classer ces auteurs de manière hâtive dans des typologies trop restrictives. En effet, une lecture attentive de leurs écrits révèle que nombre de récits seraient en mesure de susciter une réaction positive dans les rangs de l'intelligentsia féministe. Trois nouvelles, en particulier, usent des techniques qui corroborent des thèmes chers aux féministes. Dans "The Five-Forty-Eight", Cheever brosse le portrait d'un patron obséquieux qui, au lendemain d'une nuit passée avec sa secrétaire, la licencie. Celui-ci ne souhaite pas s'encombrer d'une liaison qui pourrait semer le désordre, dans le cours tranquille de sa petite vie confortable. Boyle nous raconte dans "Sinking House" l'histoire de deux femmes au foyer que l'âge, le physique et le comportement semblent en tout point opposer. Elles partagent néanmoins l'expérience commune d'un mari abusif ou potentiellement abusif. Enfin, dans "In the Garden of The North American Martyrs", Tobias Wolff nous décrit comment à la suite d'un entretien, une candidate à un poste de professeur d'université, apprend de manière fortuite que ses chances de réussite sont bien maigres  et qu'elle n'est là que pour satisfaire les quotas que la parité impose. Les stratégies narratives de ces nouvelles ont pour effet de provoquer chez le lecteur une empathie pour chacun des personnages féminins qui se débattent contre la domination masculine et l'injustice, dans des scènes sous-tendues par des images ritualistes de la terre, de l'eau et du feu.