BIOGRAPHIES SCIENTIFIQUES : LA VIE DES AUTRES

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10 novembre 2014

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Philippe Jaussaud, « BIOGRAPHIES SCIENTIFIQUES : LA VIE DES AUTRES », HAL-SHS : histoire, philosophie et sociologie des sciences et des techniques, ID : 10670/1.0x49ta


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Résumé Fr

La biographie -du grec, bios : la vie et graphein : écrire -est un genre littéraire aux multiples facettes. Cas particulier de la biographie historique, la biographie scientifique relate, selon Anne Collinot, « la vie d'une personne qui a accompli une oeuvre de science ». Nous n'envisagerons pas, ici, le cas particulier de l'autobiographie. Une longue histoire s'attache au genre biographique, que l'on peut faire remonter aux bas-reliefs de l'Égypte et du croissant fertile. Les « vies » et les éloges d'hommes publics fleurissent durant l'Antiquité gréco-latine, précédant les hagiographies et les chroniques de vies des seigneurs ou des souverains du Moyen-Âge. Plusieurs formes biographiques naissent et se développent à partir du XVIIème siècle. Il s'agit d'une part des oraisons funèbres -celles de Bossuet sont restées célèbres -, d'autre part des discours académiques -discours de réception ou éloges post mortem.Premiers avatars de la biographie scientifique, les éloges de savants disparus s'épanouissent à l'époque des Lumières. Fontenelle, D'Alembert, Vicq d'Azyr ou Condorcet présentent sur un mode laudatif les vies de leurs défunts confrères. La tradition se perpétuera et les Mémoires de l'Académie des Sciences ou les Obituary Notices of Fellows of the Royal Society présenteront jusqu'à nos jours des notices biographiques d'hommes de science. En France, l'historiographie de la fin du XIXème siècle, jusqu'à la Grande Guerre, est dominée par l'école « positiviste » ou « méthodique ». Celle-ci cultive un « roman national », valorisant les aventures individuelles de grands personnages. Des savants dont la valeur est reconnue font alors l'objet, après leur mort, de biographies élogieuses. Dès les funérailles, la mémoire du défunt se trouve honorée par des discours louant sa vie et son oeuvre. Les allocutions peuvent être ensuite publiées, à l'exemple de celle de l'anatomiste Paul Gervais (1816-1879), prononcée aux obsèques de son collègue le géologue Marcel de Serres (1780-1862). Des notices biographiques détaillées sont ensuite élaborées et éditées dans des revues scientifiques. Celle que consacre en 1913 le pharmacien chimiste Émile Jungfleisch à son maître Marcelin Berthelot, dans le Bulletin de la Société Chimique de France, est particulièrement longue et précise : elle couvre plus de deux cent cinquante pages.

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