Les coronaviroses des animaux, aspects cliniques et épidémiologiques

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2003

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Philippe Vannier, « Les coronaviroses des animaux, aspects cliniques et épidémiologiques », Bulletin de l'Académie Vétérinaire de France (documents), ID : 10.4267/2042/47655


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Résumé En Fr

The author reviews the current clinical and epidemiological data on human and animal coronaviruses. The clinical expression of coronavirus infections is associated to their tissue tropism which varies from one virus to another (digestive and respiratory epithelia, nervous tissue, liver, peritoneum, pleura…). The tissue specificity is generally well defined and interspecies transmission appears to be very limited. Two porcine coronaviruses provide a particularly interesting illustration of one of the hypotheses on the origin of SARS (Severe Acute Respiratory Syndrome) : porcine Transmissible Gastroenteritis Virus (TGEV) and Porcine Respiratory Coronavirus (PRCV), responsible for acute digestive disorders and pneumonia-like respiratory disorders, respectively. TGEV, first described in 1946, causes severe enteritis, especially in young piglets where the mortality rate is 100% ; its tissue tropism is mainly enteric and only mildly respiratory. PRCV, which appeared in 1986, causes extremely contagious but much less pathogenic respiratory disorders than TGEV. Molecular biology studies showed that this virus is a TGEV mutant, with a deletion on 2 RNA sites which changed its tropism radically to being predominantly respiratory and only mildly enteric, along with reduced virulence and enhanced contagiosity (mainly airborne transmission). The PRCV epizoonosis coincided with the disappearance of TGEV, which suggests a cross-vaccination phenomenon, supported by the close antigenic relationship between the 2 viruses.

L’auteur présente un panorama d’ensemble des coronavirus animaux et humains sous leurs aspects épidémiologiques et cliniques. Les manifestations cliniques qu’ils entraînent sont liées à leur tropisme tissulaire variable (épithéliums digestifs ou respiratoires, tissus nerveux, foie, péritoine, plèvre…) ; la spécificité de tissus est en général assez marquée et le passage d’une espèce à une autre très limité. Un exemple est particulièrement développé dans le cadre des hypothèses que l’on peut formuler sur l’origine du SRAS, celui de deux maladies à coronavirus du porc, la gastro-entérite transmissible (GET) et le coronavirus respiratoire porcin (CRVP) responsable de troubles respiratoires proches des pneumonies. La GET décrite depuis 1946 se traduit par des entérites graves, surtout chez le jeune où la mortalité est de 100 % ; le tropisme du virus est essentiellement intestinal et très peu respiratoire. Le CVRP, apparu en 1986, est extrêmement contagieux mais beaucoup moins pathogène, il cause des troubles respiratoires. Les études de biologie moléculaire montrent que c’est un virus GET mutant avec une délétion sur deux sites de l’ARN ; cette mutation a entraîné un changement radical du tropisme devenu respiratoire et faiblement intestinal, une diminution de la virulence et une contagiosité accrue (voie aérienne). L’apparition de l’épizootie de CVRP a coïncidé avec la disparition du GET, ce qui laisse penser à un phénomène de vaccination croisée que la parenté étroite des virus rend assez vraisemblable.

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