Du récit de l’expérience vécue à l’avènement du sujet féministe révolutionnaire : parcours des subjectivités dans Les Têtes de pioche

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Aurore Turbiau, « Du récit de l’expérience vécue à l’avènement du sujet féministe révolutionnaire : parcours des subjectivités dans Les Têtes de pioche », HAL-SHS : littérature, ID : 10.7202/1088495ar


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Résumé Fr

Cet article propose une analyse de la manière dont la notion de subjectivité est travaillée par les femmes qui ont tenu, entre 1976 et 1978, la revue féministe Les Têtes de pioche. Pour les radicales qui y écrivent, engager sa subjectivité consiste d’abord à raconter son expérience et à exposer son point de vue particulier parce que « la vie privée est politique », que l’expérience vécue produit une forme de savoir sur la société et que la conjonction de tous les singuliers révèle les communs. Les féministes entrent ainsi dans l’action en tant que mouvements et identités à la fois situées, subjectives et collectives, en réfléchissant à la manière dont il leur faut articuler les intérêts communs et les singularités de chacune. Toutefois, la fin des Têtes de pioche est marquée par des conflits qui révèlent la difficulté inhérente à ces partis pris militants : entre gauchistes et radicales ou entre hétérosexuelles et lesbiennes, le dialogue paraît parfois irréconciliable. L’expérience singulière et la vie privée de chacune entrent en opposition avec la nécessité d’une lutte politique communede telle sorte que la mise en scène des subjectivités finit par prendre toute la place : les « subjectivités engagées » se prennent aussi, parfois, à leur propre piège.

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