23 janvier 2015
Stella Volpe, « Quels droits politiques pour les non-citoyens ? Genèse de l'expérience de représentation à Rome (2000-2008) », HAL-SHS : sciences politiques, ID : 10670/1.0yeya8
La recherche porte sur un système de représentation mis en place à Rome au niveau local en 2004, dans le but d'impliquer les non citoyens européens résidant dans la capitale italienne, dans le processus de prise de décisions collectives. Un tel système de représentation est composé de deux formes de représentation différentes: il s'agit, primo, de quatre « conseillers ajoutés » élus périodiquement au Conseil municipal de Rome par les non citoyens européens résidents et, secundo, de la « Consulta pour la représentation des communautés étrangères » également élue périodiquement et simultanément aux « conseillers ajoutés » par les non citoyens européens résidents. Une analyse comparative approfondie de ces deux formes de représentation, dont un tel système représentatif bicéphale est composé, nous permet de vérifier nos hypothèses de fond. Voici la première : ces deux formes de représentation sont conçues et réalisées suivant deux logiques tout à fait différentes, voire antithétiques, sinon incompatibles, de sorte que ce que l'on tient pour acquis, le fait que de telles formes de représentation peuvent bien coexister s'intégrant l'une à l'autre, est en fait à mettre en question. Voici la deuxième : un tel système représentatif est une sorte de réactualisation, sous certains aspects, des premières formes de participation politique par le biais de représentants élus dans une conjoncture nouvelle, car certaines de ses caractéristiques marquent un retour aux formes initiales du gouvernement représentatif. De la sorte, ce que l'on tient pour acquis, le fait que ce système de représentation est bien novateur, voire il constitue une véritable nouveauté, est en fait à mettre en question