Voici des reines et des fées : étude stylistique de l’incipit de « La Princesse Rosette » de Madame d’Aulnoy, de « Il était une fois un roi et une reine » à « et revint tout dire au roi. »

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21 février 2022

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Frédéric Calas, « Voici des reines et des fées : étude stylistique de l’incipit de « La Princesse Rosette » de Madame d’Aulnoy, de « Il était une fois un roi et une reine » à « et revint tout dire au roi. » », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.0yv088


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L’objectif de cet article est de réfléchir dans une perspective stylistique et poétique aux fonctions de l’incipit du conte « La Princesse Rosette ». Comme tous les incipit des Contes au programme, cette ouverture renouvelle le pacte scénographique du recueil, puisque le titre est suivi de l’indication générique « conte ». Dominique Maingueneau appelle « scénographie » l’ensemble des procédés linguistiques, textuels et discursifs par lesquels un texte adopte un dispositif susceptible d’être reconnu par le lecteur, indépendamment de son genre. Or, ici scénographie et scène générique semblent coïncider (trop) parfaitement, notamment par le choix de deux marqueurs prototypiques : la mention générique « conte » et la formule « il était une fois ». Par ailleurs, les dispositifs scénographiques topiques sont ici le prétexte d’une réflexion discrète sur les faux-semblants de l’écriture. Outre l’incipit proprement dit, cette ouverture abrite une première séquence, topique elle aussi, liée soit à la difficulté d’avoir un enfant pour un couple royal, soit à une malédiction qui pèse sur l’enfant royal, et que le dispositif actantiel du conte cherchera à contourner ou à déjouer. Les contes offrent des textures et des scénarios propices à des variations, comme en musique, ces variations pouvant même devenir des reconfigurations (on pense aux réécritures des contes français par les frère Grimm à partir de 1810) ou à des reconfigurations intermédiales, par les nombreuses adaptations qu’ils ont connues au cinéma, en littérature pour la jeunesse, en peinture ou en musique même. D’un conte à l’autre, Madame d’Aulnoy se livre déjà à ce jeu littéraire sur la variation, tissant et nouant de manière nouvelle des situations matricielles similaires, liées à la maternité, l’enfantement et la destinée. Nous verrons dans quelle mesure l’ouverture de « La Princesse Rosette » convoque tous les éléments topiques du « conte de fées » pour offrir une réflexion renouvelée sur la destinée des jeunes princesses.

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