Sharing urban wastelands in metropolitan production. An exploratory approach of Paris Northern banlieue through the writing of experiences Le partage du vide urbain dans la production métropolitaine. Approche exploratoire de la banlieue nord de Paris par les écritures du vécu En Fr

Résumé En Fr

As a highly urbanized landscape undergoing a momentum of mutation through densification and a search for “social mix”, Paris Northern banlieue present numerous wastelands that question the spatial and territorial logics of metropolitan production. Starting from the results of an ethno-geographic survey conducted between 2015 and 2021, this exploratory, multi-sited and multi-scalar research focuses on the tensions produced by the transformations of these spaces that have multiple uses. Commonly called «emptiness» by designers, architects, landscape architects, urban planners... who oppose them to the «full», these spaces certainly show forms of abandonment in their management, but they nevertheless remain at the heart of many attentions and intentions, and are highly coveted. These spaces take on many roles while vacant: a shelter, a place to live, a flexible space, a storage space, temporary occupation, some heritage to be protected... These diverging interests and means of action make urban wasteland, scenes of metropolitan production where the stakes of a multi-faceted sharing are played out. The thesis draws a geography of urban development through the experiences, representations, uses and transformations of urban wastelands, in the eyes of the different stakeholders who travel through, inhabit and transform them.

Paysage fortement urbanisé et en proie à une dynamique de mutation par la densification et la recherche de mixité sociale, la banlieue nord de Paris présente de nombreux espaces en friche permettant d’interroger les logiques spatiales et territoriales de l’aménagement métropolitain. En prenant comme point de départ les résultats d’une enquête ethno-géographique menée entre 2015 et 2021, cette recherche exploratoire de paysage urbain s’arrête sur les tensions que produisent les transformations de ces espaces aux multiples usages. Communément nommés “vides” par les concepteurs, architectes, paysagistes, urbanistes… qui les opposent aux “pleins”, ces espaces témoignent certes de formes d’abandon dans leur gestion, mais ils demeurent tout de même au cœur de nombreuses attentions, intentions et convoitises. Ces espaces endossent de nombreux rôles au cours de leur temps de vacance : refuges, lieux de vie, marge de manœuvre, espace de dépôt, occupation temporaire, patrimoine à protéger… Des divergences d’intérêts et de moyens d’action font des espaces en friche des scènes de la production métropolitaine où s’affrontent les enjeux d’un partage à plusieurs facettes. La thèse dessine une géographie de l’aménagement à travers les expériences, les représentations, les usages et les transformations du vide urbain, au regard des différents acteurs qui les traversent, les habitent et les transforment.