Desire of a child after a maternal near-miss among migrant women from Subsaharan Africa Désir de maternité après complication obstétricale sévère chez les femmes migrantes originaires d’Afrique subsaharienne En Fr

Résumé En Fr

Reducing worldwide maternal mortality and maternal near-miss is a Public Health concern. In France, but also in most european countries, sub saharan african migrant women are at higher risk of mortality and morbidity during pregnancy compared to native women. We conducted a qualitative study using semi-directive interviews and included four migrant women from SSA who had a subsequent pregnancy after a near-miss. Our aim was to analyze determinants of their choices. All pregnancies were planned and helped them to ascertain their social status as a Woman and as a Mother, thus fulfilling their traditional societal values. Aware of the danger, they protected themselves as best as they could with traditional therapies, using antenatal bookings and prayers. Already isolated and living far away from their mother, fear was constant during their pregnancy. Therefore, we really need to adapt our healthcare system to better welcome these women. Adding a transcultural dimension in our everyday practice is important in order to provide them a better and more protective care. This could be a way to curb maternal mortality so that the sustainable development goal 3 (WHO) could be reached.

La réduction de la mortalité maternelle et des morbidités obstétricales sévères est un enjeu de Santé Publique. En France, comme dans d’autres pays européens, la morbi-mortalité constatée chez les femmes migrantes originaires d’Afrique sub saharienne reste plus élevée que celle constatée chez les natives. Nous avons mené une étude qualitative à l’aide d’entretiens semi-directifs auprès de quatre femmes africaines ayant eu une ou des grossesses après une complication obstétricale sévère (MMS) ayant mis en jeu leur pronostic vital ; le but étant d’en connaître les déterminants. Toutes les grossesses suivant la MMS étaient désirées et pour la plupart motivée par la reconnaissance de leur statut social de femme et de mère selon les normes sociétales traditionnelles. Conscientes du danger, elles utilisaient tous les moyens de protection à leur disposition : la tradithérapie, le système de santé du pays d’accueil et la Religion. Le sentiment de peur pendant leur grossesse était omniprésent et nécessite une adaptation des soins, au sens large, dédiés à ces femmes migrantes isolées, loin de leur mère. La dimension transculturelle est importante à introduire dans nos pratiques pour améliorer leur prise en charge au quotidien et pour espérer atteindre les objectifs de Santé Publique.