Réponse des têtes de bassin aux fluctuations environnementales, du Tardiglaciaire à l’Actuel : l’exemple du bassin supérieur de la Loire dans le massif du Mézenc (Velay-Vivarais, Sud-Est du Massif central, France).

Résumé Fr

Dans le Massif central, les têtes de bassin (ordre Strahler 3-4 et inférieur) sont un domaine encore peu investi pour l’étude des flux hydro-sédimentaires liés aux fluctuations environnementales quaternaires. Le système hydrographique naissant recèle pourtant d’intéressantes archives sédimentaires, à l’échelle au moins des temps postérieurs au dernier glaciaire. Motivé par les observations préliminaires effectuées ces dernières années dans le massif du Mézenc (Velay oriental, bassin supérieur de la Loire), le programme WRACC, financé par l’Etablissement Public Loire et le FEDER, se propose d’aborder l’étude de ces dépôts et de leur environnement sous l’angle d’une approche géoarchéologique pluridisciplinaire. La prospection est en cours, et s’appuie sur des coupes naturelles ainsi que sur l’ouverture de tranchées en travers d’un fond de vallon (Champetienne) où se sont concentrées nos investigations. Les données analytiques ne sont pas encore disponibles. Il est cependant possible, grâce aux observations stratigraphiques et aux premières datations obtenues, de poser quelques jalons. A l’échelle de l’Holocène au moins, les cours d’eau semblent avoir fluctué dans leur fond de vallon sans progrès de l’encaissement, alternant phases de stockage et de déstockage. La forme des chenaux successifs et le gabarit des matériaux les remblayant témoignent des fluctuations corrélatives du style fluvial et de la compétence. Les séquences débutent généralement par une nappe alluviale très grossière d’âge indéterminé témoignant d’un système de forte énergie. Le 4e-5e siècle après J.-C. semble marquer le terme d’une phase de stabilité avec remaniement des horizons pédologiques et de la végétation. Après cette vigoureuse phase de détritisme, la période stable allant des 8e-9e siècles au 15e siècle est enfin suivie par une crise érosive de faible énergie à l’Epoque Moderne, où la part respective des forçages naturels (PAG) et anthropiques peut être plus particulièrement discutée.

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