Trajectoires démographiques et décroissance urbaine : une typologie des agglomérations françaises à partir d’une base de données harmonisées (1962-2017)

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2022

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Ivan Glita, « Trajectoires démographiques et décroissance urbaine : une typologie des agglomérations françaises à partir d’une base de données harmonisées (1962-2017) », L’Espace géographique, ID : 10670/1.11m5wl


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Des recherches récentes mettent en évidence l’augmentation significative du nombre d’agglomérations françaises touchées par une perte de population. Il s’agit surtout de villes petites ou moyennes situées dans des espaces qui ne sont pas sous influence directe des métropoles. La construction d’une base de données originale sur une période de soixante ans permet de préciser ce constat. Grâce à une formalisation des trajectoires démographiques des villes françaises depuis les années 1960 par la méthode de l’appariement optimal, nous présentons trois résultats principaux. Tout d’abord, les agglomérations concernées par une perte de population dans les années 2000 sont surtout des villes ayant déjà connu des phases de diminution de population dans les années 1970 et 1980, plutôt concentrées dans les bassins industriels anciens ou dans la partie nord de la diagonale des faibles densités. On observe néanmoins aussi l’apparition d’un ensemble inédit de villes en décroissance récente, plus petites et davantage présentes dans le périurbain. Grâce à la mobilisation de données sur les couronnes périurbaines et sur les bassins de vie, nous montrons que les pertes de population ne sont pas forcément liées à une perte d’attractivité des villes mais peuvent être aussi la conséquence de migrations résidentielles de courte portée vers les espaces ruraux environnants.

Recent studies reveal an increasing number of French cities affected by population decline. These are mainly small or medium-sized cities that are not under the direct influence of the main conurbations. This finding is based on an original database covering a period of sixty years. By formalising population movements in French cities since the 1960s using the optimal matching method, we were able to make three main observations. First, most of the cities affected by population decline in the 2000s had already lost inhabitants in the 1970s and 1980s. These cities are, for the most part, located in former industrial centres or in the Northern part of the “low-density diagonal”. However, we observe a new group of cities that underwent recent decline, mainly small and suburban ones. By using data on suburban areas and catchment areas, we demonstrate that population decline is not necessarily due to a loss of urban attractiveness, but can also be the consequence of short-range residential mobility towards surrounding rural areas.

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