30 novembre 2016
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Mireille Bella Ambada, « Violence symbolique, sexe et religion : la féminisation de l'armée française à l'épreuve des discriminations sexistes », Theses.fr, ID : 10670/1.11ot3n
L’armée et la religion sont deux institutions dans lesquelles s’exerce la violence symbolique. Les femmes militaires comme la plupart des agents sociaux pratiquent la religion d’une part sur le plan individuel avec la subjectivité de leur rapport au religieux et d’autre part sur le plan collectif avec les pratiques cultuelles institutionnelles. Ce travail a pour but d’analyser l’utilisation du dispositif religieux ou le recours au religieux par les femmes militaires pour faire face à la violence symbolique. Nous avons choisi une démarche socio anthropologique adossée sur une perspective historique pour évaluer les incidences, les mutations ainsi que les ruptures d’une institution qui est présentée comme misogyne. Les analyses ont été produites à partir des enquêtes qualitatives et quantitatives sur le terrain principal que constitue la France notamment dans deux camps militaires de la région Rhône-Alpes au sein de trois régiments, et secondairement la Grande-Bretagne. Après un détour historique sur les enjeux de la féminisation des armées, nous axons notre étude sur les rapports entre les femmes militaires et le religieux. La subjectivité religieuse et les pratiques cultuelles institutionnelles des femmes militaires ont permis de mettre en exergue les ruptures ainsi que le simulacre des mutations des armées à l’égard de la gent féminine notamment en leur imposant une sorte de douane ou péage d’intégration.