1 décembre 2016
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Virginie Iché, « (Dis)Entangling the Narrator’s and the Adult Reader’s Voices: Rosie’s Walk and Shhh! vs. The Nursery Alice », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.4000/esa.718
Cet article étudie la question de la voix du narrateur et celle du lecteur adulte de Rosie’s Walk (Hutchins 1968), Shhh! (Grindley & Utton 1991) et The Nursery Alice (Carroll 1890)—c’est-à-dire des ouvrages écrits pour les enfants de moins de cinq ans, qui (généralement) ne peuvent pas lire de façon autonome, et ont donc (généralement) besoin d’un lecteur adulte pour leur lire le livre. Alors que Cochran-Smith (1985) a démontré que le rôle du lecteur adulte ne se limite pas à être le « porte-parole du texte », puisque les livres jeunesse l’invitent à devenir un « narrateur ou commentateur secondaire du texte » (84), certains livres jeunesse essaient de limiter et même bloquer la participation du lecteur adulte, tout en donnant l’impression d’encourager une interaction dialogique. Bien que la voix du narrateur et celle du lecteur adulte soient dans une certaine mesure imbriquées dans Rosie’s Walk et Shhh!, ces ouvrages encouragent le lecteur adulte à se départir du texte et devenir véritablement un « narrateur secondaire », permettant ainsi une divergence considérable entre ces deux voix. The Nursery Alice, en revanche, a recours à un certain nombre de stratégies dont le but est de contrecarrer chaque tentative faite par le lecteur adulte pour commenter le texte, ce qui l’entraîne à suivre le flot de la voix narrative.