From the tomb to the shrine : remembering the noblewomen and commemorating the female saints from the Romanesque period (11th - 12th centuries) De la tombe à la châsse : commémorer les dames et célébrer les saintes à l'époque romane (XIe - XIIe siècles) En Fr

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5 février 2022

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Fabien Aguglia, « De la tombe à la châsse : commémorer les dames et célébrer les saintes à l'époque romane (XIe - XIIe siècles) », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.14xaja


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Résumé En Fr

Produced by clerks in a society governed by princes and prelates, the written sources we have from the years around 1100 are virtually silent on the subject of women. Yet the funerary monuments of female saints and noblewomen from this period rival those of their male peers. Foundresses, both in the role of wives or lone guardians, were bestowed special memorials, manifest in the construction of exceptional sepulchres. In the case of queens, for instance, it is particularly noteworthy. During the twelfth century, female monarchs' tombs sported their effigies, including that of Adélaïde de Savoie († 1154). Rare were the abbots and great princes who received such treatment at that time, well before recumbent effigies became prevalent in funerary art. Remarkable examples of Romanesque monuments dedicated to female saints have also survived to the present day, including the stone shrine to Saint Magnance and Saint Pharailde's cenotaph. These carefully sculpted works demonstrate the esteem accorded to these extra-ordinary noblewomen, a far cry from the “Male Middle Ages” which we still associate too systematically to the era of Romanesque art.

Au tournant des XIe et XIIe siècles, au sein d’une société dominée par les princes et les prélats, les sources écrites, essentiellement dues à la main des clercs, sont peu disertes au sujet des femmes. Cependant, les monuments funéraires des grandes dames de l’aristocratie et des saintes n’ont rien à envier à ceux de leurs homologues masculins. On relève particulièrement le cas des fondatrices : qu’il s’agisse d’épouses associées à leur mari, ou assumant seule le rôle de figure tutélaire, elles font l’objet d’une commémoration à part qui se manifeste pleinement dans la réalisation de tombeaux d’exception. Le cas des reines est particulièrement significatif. Ces dernières voient leur monument se doter de leur effigie au XIIe siècle, comme Adélaïde de Savoie († 1154), à une période où seuls de rares abbés et quelques grands princes reçoivent pareil privilège, bien avant la diffusion du gisant dans l’art funéraire. C’est également chez les saintes que l’on trouve quelques exemples de monuments romans de facture exceptionnelle conservés jusqu’à nous, tels que la châsse de pierre de sainte Magnance ou le cénotaphe de sainte Pharaïlde. Ces œuvres sculptées de grande qualité soulignent la considération dont jouissent ces dames « hors du commun », loin du « mâle Moyen Âge » que l’on associe encore trop systématiquement à l’époque où fleurit l’art roman.

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